PORT-AU-PRINCE.— Nou Pap Konplis plaide en faveur d’un consensus national avec les acteurs non signataires de l’accord du 3 avril, suggérant la conclusion d’un nouvel accord, sous l’obédience de la communauté international et de l’OEA.
«Ce nouvel accord politique sera de très courte durée avec un agenda limité», a proposé l’organisation pour amener le pays sur la voie de la sécurité afin d’organiser les élections et le référendum en vue de sortir le pays de cette transition infinie, selon un note de presse publiée le16 juin.
Par ailleurs, Nou Pap Konplis, attribue la gestion de la transition par le CPT à un gaspillage de ressources. «14 mois après, la population rejette le CPT, pour mauvaise foi et malversations à tous les niveaux», lit-on dans cette note.
Nou Pap Konplis soutient que 72% de la population sont menacés par l’insécurité alimentaire, selon IHSI, tous les vols commerciaux sont inaccessibles depuis près d’un ans. Tous les grands axes routiers se trouvent aux mains des groupes armés, plus de 85% de la capitale sont entre les mains des groupes terroristes, a poursuivi Nou Pap Konplis, rappelant que le dernier rapport de l’OIM passe à 1,3 millions de personnes déplacées, en raison de l’escalade de la violence des gangs armés.
Parallèlement, Nou Pap Konplis souligne les scandales de corruption à répétition au sein du conseil présidentiel, des conflits internes pour l’appropriation de postes, sans oublier les accusations de part et d’autres.
Quant au projet référendaire, Nou Pap Konplis souligne même que le texte comporte plusieurs ambiguïtés et est victime du manque de légitimité du Conseil présidentiel de transition, prévenant que la tenue des élections ne sera impossible cette année.
«À 235 jours de l’échéance du 7 février 2026, le conseil Présidentiel de Transition est dans une impasse à cause des rivalités internes entre les membres votants, en raison des dénonciations publiques», a fait remarquer l’organisation. Fort de ce constat, Nou Pap Konplis dit croire que l’accord du 3 avril est caduc.
«Nou Pap Konplis rejette d’un revers de main toute démarche visant à la reprise du dialogue entre les acteurs politiques, ceux de la société civile et la CARICOM qui ont accouché l’accord du 3 avril. D’autant plus aujourd’hui, la CARICOM qui avait joué un rôle médiateur dans l’acord du 3 avril n’a pas la capacité morale pour résoudre cette crise, car l’échec du CPT est aussi son échec», a déclaré l’organisation, concluant qu’Haïti réclame la fin de cette transition à long terme, ici et maintenant, a conclu la note.
Jean Mapou