À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, ce 3 mai 2025, le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, a réaffirmé l’engagement de son gouvernement en faveur d’une presse libre, indépendante et respectée.
Dans une déclaration circonstancielle publiée ce samedi, le numéro 2?de l’exécutif a réitéré l’attachement de l’État haïtien aux principes fondamentaux de la liberté de la presse. Le chef du gouvernement s’est dit déterminé à garantir un environnement propice à l’exercice du journalisme, dans le respect total de la démocratie et des droits humains.
« Mon gouvernement réaffirme son engagement indéfectible en faveur d’un journalisme indépendant et transparent », peut-on lire dans le communiqué officiel publié par la Primature sur le réseau social X.
Le message souligne également l’importance d’un accès libre à l’information publique pour les professionnels des médias, afin de garantir « une transparence absolue dans la gestion des affaires publiques ». La liberté d’informer y est qualifiée de « droit fondamental protégé par l’État », et la Primature affirme qu’aucune entrave à la liberté d’expression n’a été perpétrée par l’actuelle administration.
Le Premier ministre a aussi rendu hommage aux journalistes disparus ou tués dans l’exercice de leur métier : « Nous saluons la mémoire de tous les journalistes tombés ou disparus dans l’exercice de leur mission, ceux qui ont bravé les dangers pour que la vérité ne soit jamais bafouée. »
Face au climat d’insécurité généralisée dans le pays, le gouvernement promet de redoubler d’efforts pour garantir la sécurité des professionnels de la presse. Il affirme œuvrer à instaurer un climat où chaque journaliste pourra exercer « en toute sérénité, sans crainte ni entrave ». « La démocratie repose sur une presse forte, indépendante et respectée », conclut le communiqué.
Cependant, dans un pays où l’insécurité se déchaîne au rythme de la corruption, Haïti demeure un terrain fragile pour la pratique du journalisme. Souvent pris pour cible, les journalistes restent, depuis des années, les victimes privilégiées de politiciens véreux et de gangs armés, véritables exécutants de cette violence.
Tout récemment, plusieurs journalistes ont été kidnappés ou portés disparus lors de l’incursion armée à Mirebalais. D’autres ont été abattus en plein exercice de leur métier. Le journalisme indépendant pourra-t-il vraiment éclore dans une telle ère ?