En marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le président du Conseil présidentiel de transition d’Haïti, Laurent Saint-Cyr, a enchaîné, depuis lundi 22 septembre 2025, une série de rencontres diplomatiques de haut niveau. Au centre des discussions : la sécurité, les élections et la relance économique.
À New York, Laurent Saint-Cyr a participé à une réunion de haut niveau sur la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), coprésidée par le Kenya, Haïti et les États-Unis. Il a rappelé l’urgence de rétablir la sécurité, salué les efforts déjà entrepris et soutenu l’adoption rapide d’une résolution pour créer une Force de répression des gangs.
« L’heure n’est plus aux promesses, aux plaidoyers ou aux négociations interminables. L’heure est à l’action : une action urgente, décisive et concertée », a-t-il déclaré.
Aussi, il a rencontré le Premier ministre du Canada, Mark Carney. Selon une note de la Présidence, les échanges ont porté sur la nécessité de sécuriser le pays pour organiser des élections crédibles. Le Canada a réaffirmé son appui à la Police nationale d’Haïti, au renforcement de la justice et à la mobilisation internationale en faveur d’une force robuste capable de neutraliser les gangs.
Le Président haïtien s’est également entretenu avec Ilan Goldfajn, président de la Banque interaméricaine de développement (BID). Ils ont discuté du renouvellement des préférences commerciales HOPE/HELP, de projets pour la jeunesse, l’éducation, la santé, l’agriculture et la connectivité aéroportuaire, ainsi que d’un partenariat public-privé pour renforcer la production et la distribution d’électricité dans le Nord.
À Washington, Laurent Saint-Cyr a enfin rencontré le Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Albert Ramdin. Les deux responsables ont évoqué la mise en œuvre de la feuille de route pour Haïti et les débats en cours au Conseil de sécurité de l’ONU. L’OEA a réaffirmé son soutien au processus électoral et à la transition.
Malgré l’intensité de ces échanges, Haïti reste plongé dans l’attente. Les promesses se multiplient, les plaidoyers s’enchaînent, mais la réalité sur le terrain ne change pas. Tant que ces engagements ne se traduiront pas en actions concrètes, le pays demeurera pris dans un cycle de rencontres et de résolutions sans véritable avancée.
La rédaction


