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Pourquoi Rosemila Petit-Frère Sainvil est-elle toujours détenue au Cap-Haïtien ?

Remise dans l’après-midi du mercredi 13 août 2025 par les agents de l’immigration dominicaine au poste frontalier de Ouanaminthe, Rosemila Petit-Frère Sainvil se trouvait encore, 24 heures plus tard, à la Direction départementale Nord de la Police nationale d’Haïti (PNH) au Cap-Haïtien.

L’ancienne mairesse d’Arcahaie avait été interpellée en République dominicaine, dimanche dernier, alors qu’elle revenait du Canada. Selon des informations obtenues, elle aurait transporté une somme d’argent liquide supérieure à 10 000 dollars américains, soit la limite autorisée par les règlements internationaux de contrôle des changes.

Cependant, avant son transfert à la frontière, la Direction générale des migrations (DGM) dominicaine a procédé à l’inspection complète de ses effets personnels sans retrouver la somme présumée. Dans le cadre de la procédure, Mme Petit-Frère Sainvil a été interrogée par les autorités dominicaines et des agences internationales partenaires, dans le cadre d’actions conjointes visant la sécurité et la stabilité régionales.

À propos de la copie de chèque évoquée par le quotidien dominicain Listín Diario, l’intéressée a précisé qu’il s’agissait d’un montant de 485 000 gourdes destiné au paiement du personnel de son entreprise privée. La PDG de Radio Télé Monopole a d’ailleurs confié en exclusivité à l’agence de presse Le Relief Inter qu’elle n’avait rien à se reprocher.

La DGM dominicaine a affirmé que, tout au long de la procédure, les droits, la dignité et l’intégrité physique de Mme Petit-Frère Sainvil avaient été respectés, ajoutant que « les informations obtenues ne compromettent pas la sécurité nationale ». Aucune charge n’a été retenue contre elle et la DGM a jugé inopportun de poursuivre la procédure sur le territoire dominicain.

Sa remise officielle aux autorités haïtiennes a eu lieu mercredi après-midi, au poste frontalier de Dajabón, en présence du personnel du Polifront à Juana Méndez, conformément aux accords de coopération bilatérale.

Pourtant, interrogée sur les raisons de sa présence prolongée à la Direction départementale Nord de la PNH, l’ex-mairesse a déclaré ignorer les motifs de sa détention, affirmant que ni le Parquet ni la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ne disposaient de dossier à son encontre.

Consternée par la situation, Mme Petit-Frère Sainvil a fait appel à son avocat, Me Guerby Blaise, qui a annoncé son décision d’utiliser tous les recours légaux afin d’obtenir rapidement sa libération. Titulaire d’un passeport humanitaire, elle assure rester ferme et déterminée à surmonter cette épreuve « en battante ».

Johao Killy

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