Après plusieurs notes de protestation, l’initiative du 24 Avril passe à une nouvelle étape dans la lutte contre le pouvoir en place. Ce 24 juin, à l’appel de ce groupe politique, plusieurs centaines de personnes ont manifesté devant les locaux du CSPJ, à Delmas 75. L’objectif de ce mouvement : appeler le pouvoir judiciaire à prendre ses responsabilités face à la crise politique que connaît le pays.
Munis de pancartes, de copies d’une lettre adressée à la Cour de cassation et d’autres objets, les protestataires exigent le départ du Conseil présidentiel de transition et son remplacement par un juge à la Cour de cassation.
« La population ne peut plus supporter cette situation lamentable. Le CPT a échoué », ont lancé les manifestants sous un soleil de plomb.
Présent au rassemblement, l’ancien sénateur Jean Renel Sénatus, qui dit ne rien espérer du CPT, a déclaré qu’il ne faut pas passer par quatre chemins : « La dissolution du Conseil présidentiel et l’installation d’un juge neutre à la plus haute cour du pays.
“ On ne doit pas attendre le 7 février 2026 pour procéder au renvoi du CPT. Trop de dégâts ont déjà été causés par l’équipe au pouvoir », a-t-il poursuivi, tout en soulignant le vent de division existant au sein du conseil pour appuyer ses propos.
Pour l’ancien parlementaire, tenant compte du dysfonctionnement du CPT, cette structure est de fait dissoute et il faut la remplacer.
L’initiative du 24 Avril a profité de cette journée de mobilisation pour présenter son plan de gouvernance, s’étendant sur une durée de 20 ans.
Elle appelle les citoyens à rester mobilisés pour renverser ce pouvoir. D’autres mouvements seront organisés dans le pays avec les mêmes objectifs, ont annoncé les dirigeants du regroupement politique.
Il faut souligner que plusieurs autres acteurs politiques et de la société civile ont également pris part au sit-in, parmi lesquels Me Lucmane Delile, et le professeur Eslhomme Raymond.
Gedeon Delva