Aujourd’hui, les enjeux environnementaux sont de taille : le changement climatique, le déboisement, la pollution, la déforestation, la surexploitation des ressources naturelles et l’extinction des espèces animales et végétales, représentent une menace pour la vie de tous les habitants de la planète. Entre parler et agir, entre dire et faire, nous sommes tous par devant le fait accompli.
Selon l’UNESCO, en 2025, un million d’espèces animales et végétales sont en voie de disparition. Plus de 20 % des écosystèmes sont dégradés et 66% des milieux marins sont altérés par des activités de l’homme. Or, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) est créé principalement pour aborder les grands défis mondiaux environnementaux. Jusqu’à présent les menaces environnementales restent le plus grand souci de l’homme, particulièrement les décideurs. Si rien n’est fait, la planète terre risque de connaître une catastrophe anthropique que l’humanité n’ait jamais connue.
En Haïti, durant les vingt dernières années, la couverture forestière est à moins de 3 % de la totalité du pays. C’est dans ce contexte, le géographe haïtien, Edmond Magny, a ajouté pour dire que, nous sommes entrain de vivre dans dans le pays « une détresse écologique ». Et d’autres acteurs environnementaux parlent tout bonnement de «désastre environnemental ».
Fort de ce constat, aussi consternant qu’accablant, plusieurs initiatives locales ont vu le jour en Haïti, notamment les activités de reboisement, de reforestation, de recyclage, de création des espaces de conservation naturelle, d’assainissement, de sensibilisation et d’éducation relative à l’environnement. En plus, d’autres initiatives nationales légales ont pris naissance, notamment le décret du 12 octobre 2005, portant sur la gestion de l’environnement et de la conduite des citoyens et citoyenne pour un développement durable et le décret du 15 janvier 2021 portant sur l’intégration de l’éducation relative à l’environnement dans le curricula du système éducatif haïtien, dans l’ultime but de protéger l’environnement ou la biodiversité toute entière.
Malgré ces avancées, l’environnement haïtien ne cesse de se dégrader à un rythme accéléré ou de plus en plus rapide. Plus que jamais, nous avons besoin de donner de nouvelles perspectives à notre chère patrie, Haïti, qui du temps de la colonie, fût appelée « la perle des Antilles ».
À l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, ce jeudi 5 juin 2025, ayant pour thème cette année : « Vers un avenir sans plastique », en tant que défenseur de l’environnement, nous ajoutons pour dire que, depuis plusieurs décennies, la pollution plastique est présente partout à travers le monde. Elle s’infiltre en Haïti dans l’eau que nous utilisons, dans la nourriture que nous mangeons et dans toutes les activités quotidiennes que nous faisons. Cependant, si la pollution plastique est un problème majeur sur le territoire national, c’est aussi l’un des problèmes environnementaux les plus faciles à résoudre dans notre communauté, avec des solutions que vous n’auriez même pas imaginé.
Sur ce, nous lançons un vibrant appel à la restauration de l’environnement, à l’action collective et à l’engagement fort de la jeunesse dans la lutte pour la promotion et la gestion de l’environnement. Afin de reconstruire l’harmonie entre l’homme haïtien et la nature dans une perspective de durabilité et d’avenir commun.
Makenson JEAN
Juriste et Défenseur de l’environnement