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Qui suis-je ?

Par Jean Venel Casséus

Qui suis-je? Derrière cette interrogation apparemment anodine se dissimule un vertige. Une secousse intérieure. Un effondrement possible de l’édifice patiemment bâti à partir d’habitudes, de traditions et de certitudes héritées. Se poser cette question, c’est ouvrir une brèche dans le réel, c’est pénétrer un espace où les repères vacillent, où rien n’est assuré d’avance. Et pourtant, c’est par cette même brèche que s’opère l’entrée véritable dans l’existence adulte.

Adulte non pas au sens légal ou administratif, mais au sens existentiel : celui ou celle qui choisit de donner un sens à sa vie, au lieu d’en subir la trame. De ne plus vivre en fonction d’un récit imposé, mais de commencer à habiter sa propre parole, son propre devenir. Ce territoire est rude, incertain. Sans vision, sans direction intérieure, sans fidélité à une quête, on s’y dissout. Les identités collectives, si rassurantes (religion, patrie, lignage) deviennent trop étroites pour contenir la poussée d’un “je” en gestation. Il faut alors tout repenser, tout refonder.

Or nul ne choisit le moment de cette confrontation. C’est l’existence elle-même qui, tôt ou tard, l’impose. Pour certains, la question surgit dans l’enfance, sous la forme d’un drame. Pour d’autres, elle s’invite plus tard, à l’occasion d’un deuil, d’un effondrement, d’un exil ou d’un désenchantement profond. Elle vient sans prévenir. Elle interrompt. Elle appelle.

Et là, tout se joue. On ne peut pas l’éviter sans en payer le prix : s’oublier soi-même, laisser le monde écrire à notre place l’histoire de notre vie. Fuir cette question, c’est se retirer de soi. C’est consentir à vivre par défaut. Refuser de l’affronter, c’est se dérober à sa souveraineté la plus intime. C’est abandonner la possibilité d’habiter pleinement le verbe exister.

Et pourtant, aussi déstabilisante soit-elle, cette question est aussi la plus féconde. Elle engage une double quête à la fois charnelle et spirituelle. C’est une recherche de lieux, de liens, de causes à embrasser. Mais c’est aussi une plongée dans l’invisible : dans ce que nous croyons, ce que nous craignons, ce que nous espérons. Elle exige des actes, mais aussi une foi. Une foi dans l’humain, dans le sens, dans la possibilité de devenir.

Cette quête n’a rien de confortable. Elle inquiète, elle isole parfois. Mais elle éveille. Elle révèle. Et surtout, elle réinstalle l’individu au cœur de sa propre vie, avec ce pouvoir immense et redoutable de pouvoir dire : « Je suis ».

10 mai 2025

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