Le Premier ministre s’est rendu ce mercredi 7 mai 2025 dans la ville des Cayes. Accompagné du ministre de l’Intérieur et des collectivités territoriales, Paul Antoine Bien-Aimé, le chef du gouvernement inscrit son déplacement dans une démarche stratégique visant à activer les Cellules de Sécurité Municipales (CSM), un dispositif novateur destiné à renforcer la sécurité de proximité en collaboration étroite avec les autorités locales et la population.
En présence des représentants des collectivités territoriales, des acteurs locaux et des membres des corps intermédiaires, le Premier ministre a réaffirmé dans son discours « l’engagement clair et ferme du Gouvernement à conduire le pays vers des élections libres, honnêtes, inclusives et démocratiques, condition indispensable à la refondation républicaine ». Fils-Aimé a rappelé la mission centrale de la transition actuelle, qui consiste à organiser des élections dans les délais fixés, afin que « des autorités légitimes, investies par le suffrage du peuple, puissent diriger le pays et conduire les nécessaires réformes institutionnelles ».
« La transition que je conduis a une feuille de route claire : sécurité, constitution, élections. Il n’y aura pas de recul. Nous avons pris la voie des élections, et nous n’en dévierons pas », a martelé le Premier ministre avec insistance.
C’est dans cette perspective que l’Exécutif a adopté, le mois dernier, un budget rectificatif axé sur la sécurité, la stabilité et l’organisation du processus électoral. Plus de 65 millions de dollars américains sont déjà mobilisés pour les opérations électorales, et un soutien de 750 millions de gourdes est prévu pour accompagner les partis politiques dans le budget.
Le Premier ministre a encouragé la participation citoyenne de tous les secteurs à s’approprier le chantier démocratique. « L’élection n’est pas l’affaire d’un gouvernement ou d’un secteur. L’élection est l’affaire du peuple. Elle est le socle de toute gouvernance légitime. »
Le retour à l’ordre constitutionnel, prévu pour le début de février 2026, est l’objectif fixé par l’accord d’avril 2024. À dix mois de cette échéance, la tâche s’annonce ardue pour le Conseil présidentiel de Transition, compte tenu de l’impossibilité d’honorer le premier rendez-vous avec le peuple, à savoir le référendum constitutionnel programmé pour le 11 mai. Comment, donc, le Premier ministre s’y prendra-t-il pour respecter ses engagements ?