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Les retombées avilissantes de la réaction émotionnelle d’un fiancé cocu

Par: Jean Willy BELFLEUR

A- Signification et implication des fiançailles

Pour bien saisir le sens des propos qui vont suivre, il convient de se rappeler de la signification du fait d’être fiancé à quelqu’un.  Se fiancer, suivant la définition de Larousse, c’est le fait de s’engager à épouser quelqu’un. En se fiançant, deux partenaires se promettent mutuellement en mariage devant les parents de l’un et de l’autre.

Il s’agit d’une promesse solennelle qui s’accompagne d’une cérémonie (les fiançailles) au cours de laquelle un anneau circulaire symbolisant universellement de l’amour infini, de la fidélité, de la perfection et de l’éternité est introduit à l’annulaire de la main gauche de l’autre partenaire. Symbole d’engagement et de dévouement des deux partenaires, la bague de fiançailles est portée jusqu’au jour du mariage. Cette pratique remonte à l’antiquité.

Aujourd’hui encore, la bague de fiançailles fait partie intégrante d’une annonce officielle d’un mariage. Cependant, dans la société haïtienne contemporaine, cette pratique est quasiment tombée en désuétude au sein des couches populaires pour des raisons qu’il est inutile de reprendre ici. Dans les lignes qui suivent, je me propose d’analyser à l’aune de l’éthique et de la morale publique l’agissement de la « sœur » Roselande Belony et son partenaire dont le nom n’est pas connu à présent. Pour ce faire, je commencerai par apprécierl’agissement de la demoiselle.

B- La « sœur » Roselande Belony a-t-elle raison de ne pas copuler avec son fiancé ?

La relation sentimentale qui a gratifié les friands du sexe etles amateurs des scènes pornographiques sur les réseaux sociaux, des ébats sexuels la semaine écoulée, s’il faut croire les propos du « frère X, partenaire de la jeune fille de 21 ans, la « sœur » Roselande Bellony, s’inscrit dans ce cardre ci-dessus établi. Ils s’étaient fiancés certes, mais étant donné qu’ils sont religieux de foi chrétienne, la bible, leur livre sacré dans la tradition judéo-chrétienne leur interdit de faire l’amour au cours de cette période de préparation et d’organisation du mariage.

La chair étant faible, dit-on, il est strictement déconseillé aux fiancés (chrétiens.nes) même de se caresser pour éviter de commettre le péché de fornication.

En ce sens, des croyant.e.s  conséquent.e.s et authentiquent s’abstiennent de toute activité sexuelle avant le mariage par devoir de fidélité à leur dieujaloux. Ce qui implique que la jeune demoiselle chrétienne en question, fille d’un pasteur, en ne s’accouplant pas avec son fiancé X, est censée agir convenablement à la « volonté de dieu » et en conformité à sa parole écrite dans les évangilessuivants : Mathieu 5, verset 27-28 ; 1 cor. 6 : 18-20 ; Ephésien 5 : 3, pour ne citer que cela.

Par conséquent, jusque-là, on ne saurait lui reprocher de rien en refusant de s’accoupler avec son fiancé pourvu que celui-ci, lui aussi, connait et accepte la vérité divine sur la question de la prohibition des divertissements sexuels avant le mariage. D’ailleurs, le jeune homme, sachant que sa fiancée est vierge a accepté de ne pas la toucher sur cette base, tout en s’impatientant pour voir poindre ce jour de noce, pour qu’il puisse enfin, dans les « lunes de miel », connaitre pour la première fois sa femme et parvenir (peut-être), ce soir-là,à sa défloration. N’est-ce pas idéalement admirable ? Qu’est-ce qui fait problème dans leur relation au juste ?

C- La position des problèmes
Quels sont donc les problèmes qui se posent dans cette affaire scandaleuse de la « sœur » Roselande Belony avec son fiancé, le frère X ? Comment comprendre qu’une pucelle fiancée parvient à tromper son fiancé en ayant des relations sexuelles avec pénétration vaginale ? Ces prémisses ci-dessus étant posés, regardons de plus près, pour voir où est-ce que le bât blesse.

Suivant ce que nous croyons comprendre dans cette « affaire », il y a lieu de distinguer trois problèmes majeurs à la base de ce scandale pour le moins avilissant pour la jeune demoiselle :
1. un problème d’ordre éthique ;
2. un problème de maturité et de maitrise de soi en situation de forte émotion ;
3. un problème d’imprudence.
Publier les vidéos du « marathon sexuel » de la demoiselle avec son amant n’est pas correct de la part de son fiancé cocu.  Il s’agit d’un acte indigne ne respectant pas les principes basiques de la conception de l’éthique minimaliste, dont deux des trois grands principes élémentaires s’énoncent comme suit : a) la non-nuisance à autrui, b) l’égale considération de chacun. Sil’éthique à vocation universelle pouvait être résumée à ce précepte qui est censé la règle d’or d’équité :  ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît, il y a donc lieu d’admettre qu’il y a un manquement à l’éthique et à la morale sociale dans l’agissement du futur époux de la mademoiselle Roselande Bélony.

Pour apprécier la moralité et établir la justesse de l’acte de diffusion des vidéos, il suffit de se demander : est-ce que le malheureux fiancé cocu serait heureux de se voir subir le même sort qu’il a infligé à sa fiancée en vulgarisant, sans son consentement, ses prouesses « d’actrice pornographique », tout en fouinant sur son téléphone à son insu ? La réponse à cette question est évidemment non. Il n’accepterait pas d’être espionné et avili par sa fiancée si c’était lui-même qui était pris la main dans le sac. Ce faisant, l’iniquité de son acte est incontestable, tout simplement.

En ce sens, il faut admettre qu’il a eu un Comportement répréhensible. Car, il est contraire aux normes de l’éthique d’espionner autrui, autant qu’il est contraire à l’éthique d’humilier ou d’avilir son alter ego.

L’acte émotionnel et immature d’un fiancé cocu

Nous comprenons bien qu’il s’agissait de l’action d’un homme agissant sous le choc, sa réaction traduit l’attitude d’un homme trompé, vexé, déshonoré et blessé dans son égo de mâle dominant. Mais tout de même cela ne justifie pas, pour autant,son action de divulgation des vidéos, dans une société déjà foncièrement machiste et sexiste. En toute situation, quelle qu’elle soit, un homme responsable et mature doit pouvoir contrôler ses émotions pour ne pas commettre des inepties regrettables.

Toutefois, son agissement peut s’interpréter aussi comme une tentative de se démarquer publiquement de la relation tout en déclinant toute responsabilité par rapport à ce qui pouvait découler de ce festin sexuel auquel il n’a pas été convié.

Car, dit-il, il a d’abord envoyé les vidéos aux parents, proches et ami.e.s. s de sa fiancée comme pour les prendre à témoins des preuves suffisamment accablantes qu’il détient pour rompre, sans aucune autre forme de procès, à l’engagement qu’il a eu envers cette respectueuse-vierge-demoiselle. Une façon d’appuyer auprès de la communauté proche la décision qu’il allait prendre.

Ce qui pourrait vouloir dire : « après ce constat, jejette l’éponge », ou je décide de « plier bagage ». Dans ce cas, la finalité de son acte aurait pu être très juste, raisonnable, voire louable, mais les moyens utilisés sont inadmissibles. Il ne s’était pas suffisamment maîtrisé. Il s’est laissé emporter par la force de ces émotions et c’est dommage.

Par-dessus tout, la demoiselle est-elle exempte de toute critique ?

En revanche, la jeune demoiselle est la précurseuse de ce gâchis en tant que la première personne qui a tout violé en termede règles, normes, engagement et promesse. Par ces bombances sexuelles filmées et gardées sur son portable, elle a fait preuve d’une légèreté et d’une imprudence inouïe.

Or, la prudence, dit-on, est la mère de la sûreté. Elle a tout gâché, en se mettant à nu(tant au sens propre qu’au figuré). Il s’ensuit qu’en participant à ce « banquet », elle s’est déshonorée tout en déshonorant à la fois, son fiancé, ses parents, son assemblée ecclésiastique, ses collègues de travail, ses ami.e.s et même la société dans son entièreté.

Car, en dehors de son infidélité, à l’égard de son prétendant, il a agi dangereusement à l’égard d’elle-même, de son partenaire, de ses parents et de son futur foyer, car, l’amour étant un jeu, il a ses règles. « Jwèt se jwèt, kwochèt pa ladann ».Par, ailleurs, elle ne se respecte pas, tout au moins, en pensant pouvoir toujours tromper tout le monde pendant tout le temps sur son vrai visage.  

Comment une jeune fille peut penser pouvoir mettre en œuvre un plan si fragile jusqu’à parvenirmalicieusement à fonder un foyer viable avec un homme envers lequel on a menti de manière si éhontée ?

Le scandale qui aéclaté aujourd’hui éclaterait quand-même un jour. Que dira-t-elle à son époux la nuit de la noce qui arriverait tôt ou tard, s’ils persistaient à ne pas faire l’amour qu’après le mariage ? Il est vrai que la virginité n’a plus l’importance qu’elle eut jadis, mais dans ce cas de figure, elle ne pourrait pas passer inaperçue.

Les aventures secrètes de la mademoiselle l’avaient de toute façon introduite dans un engrenage, ou toute sortie se serait révélée évidemment périlleuse, car « tout manti pa fon ». Trop souvent, les gens se tuent en voulant être pris au sérieux. Pourtant, il ne suffit pas de vouloir être pris au sérieux, ni d’être pris au sérieux, mais il s’agit de l’être tout bonnement.  En ce sens, on peut toujours souhaiter à la demoiselle, bon courage dans la poursuite de son bonheur, mais il reste au demeurant qu’elle subira durant longtemps les conséquences de son inconséquence.

Car, il faut appeler un chat un chat, en ce qui lui concerne, il y a bien évidemment un petit problème d’intégritéqui doit être souligné à l’encre grasse. Au fait, ce qui arrive à la suite des actions peccamineusesde la demoiselle ne doit pas nous porter à ne pas reconnaitre qu’elle a eu une conduite à la fois indécente et indigne d’une demoiselle, de surcroit chrétienne.

Car, refuser de coucher avec son fiancé à qui elle a promis fidélité et abstinence pour coucher à d’autres hommes en cachette ne peut ne pas être considéré comme étant des manœuvres effrontées et impudentes, de sa part.

Ce faisant, pour ma part, il n’y a pas moyen de la disculper de ce spectacle de mauvais goût. Tout au contraire, son audace fait d’elle la première responsable de ce qui lui arrive. Elle doit pouvoir assumer avec la même témérité les conséquences de ses actes ignominieux. Elle est prise dans ses propres pièges. Elle est victime certes, mais de son imprudence. Il faut le lui rappeler que le vice corrompt tout. Que l’on ne se méprenne point : « un jour pour chasseur, un jour pour gibier » ! Car, à malin, malin et demi.
Bonne chance à tous les trois !

 Port-au-Prince, le 15 avril 2025

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