PORT-AU-PRINE.___Le Conseil présidentiel de Transition a publié l’arrêté, consigné l’engagement de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP) aux côtés de la Police Nationale et des Forces Armées d’Haïti dans la lutte contre les gangs armés, dans Le Journal Le Moniteur le 3 avril 2025. La résolution adoptée en Conseil des ministres comporte quatre articles. Elle établit les conditions d’une collaboration effective de la BSAP avec les forces armées du pays.
En effet, l’article 2 précise que le gouvernement a la responsabilité de prendre toutes les dispositions nécessaires pour solliciter l’appui de la BSAP. Il est également stipulé que seuls les agents dont les comportements ont été évalués favorablement participeront à cette opération.
Cependant, l’article 3 souligne la nécessité d’établir un protocole d’accord définissant les modalités d’intervention des membres de la BSAP et les règles régissant leur collaboration avec les autres forces de sécurité. Ce qui garantit un encadrement légal dans les opérations et d’assurer une efficacité entre les divers acteurs impliqués.
Quant à la coordination, elle doit-être rigoureuse, c’est un aspect crucial, indispensable pour anticiper des incidents tragiques, ayant été produits par le passé, tels que la mort de cinq membres de la BSAP lors d’affrontements l’année dernière avec des agents de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO), présageait des défis majeurs à surmonter.
L’article 4 traite de la soumission du protocole d’accord aux prescrits légaux, sous la diligence du Premier Ministre. Cette assertion implique une responsabilité accentuée par les autorités exécutives pour garantir que cette collaboration se déroule dans le respect des droits humains et des normes de sécurité.
Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Des critiques émergent concernant le manque de formation des agents de la BSAP pour des missions de cette envergure. L’histoire tendue entre la BSAP et la Police Nationale laisse planer des doutes sur la possibilité réelle d’une collaboration harmonieuse et productive.
Si la mobilisation de la BSAP dans la lutte contre l’insécurité peut apparaître comme une réponse adaptée aux défis actuels, elle requiert, cependant, des mesures soigneusement établies et une attention soutenue. Ce choix, soulevant des questionnements légitimes, témoigne des efforts visant à renforcer l’efficacité opérationnelle des forces de l’ordre dans un contexte d’insécurité grandissante.