Face à la montée de la violence en Haïti, la Conférence Épiscopale d’Haïti (CEH) exprime son indignation après l’assassinat de deux religieuses à Mirebalais le Lundi 31 mars 2025. Les évêques dénoncent l’inaction des autorités et appellent à la fin des violences qui plongent le pays dans le chaos.
Dans une note datée du 3 avril 2025, les évêques haïtiens condamnent la recrudescence de l’insécurité et l’incapacité des autorités à juguler cette spirale de violence.
« L’absence de réaction efficace face à l’insécurité persistante est un échec grave qui met en péril la nation abandonnée à la merci des forces destructrices », déplore la CEH.
La Conférence Épiscopale exprime sa solidarité avec les familles des victimes et réprime fermement cet acte barbare. Elle appelle les groupes armés à cesser immédiatement les violences et à retrouver « le sens du respect de la vie humaine ».
Les évêques exhortent également la population à ne pas céder à la haine et à l’indifférence, prônant plutôt la vigilance, la solidarité et la prière. « Haïti traverse la vallée de l’ombre, mais l’espérance chrétienne nous assure que la lumière du Ressuscité viendra illuminer nos chemins vers des jours meilleurs », conclut la note.
Ce nouvel épisode tragique vient une fois de plus souligner la gravité de la crise sécuritaire en Haïti, où la population, livrée à elle-même, peine à voir une issue à la spirale de la violence.
La ville a depuis fait face à une extrême violence, au point où même l’hôpital universitaire de Mirebalais a dû faire évacuer son personnel et ses patients vers des lieux sûrs. Cet hôpital est considéré comme le plus grand du pays et il dessert la population locale et même d’autres régions du pays recevant près de 400 000 patients par année.
Alors que le systeme sanitaire est en lambeaux avec peu d’insfrastructures, si ce dernier suspend ses services comme ceux à Port-au-Prince , ce sera fatal pour les malades à faibles moyens économiques.