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LA GRANDE DIGNITÉ D’UN PEUPLE QUI NE LÂCHE JAMAIS

Au cœur de l’enfer que traverse Haïti aujourd’hui, une réalité frappe l’esprit de quiconque pose les yeux sur ce peuple : il survit, il tient, il souffre mais il ne cède pas. Malgré tout ce qui est détruit, perdu, ou qui lui fait mal, le peuple haïtien continue de se tenir droit sur sa poussière, comme un arbre sans racines qui refuse de tomber. Et c’est ce qui fait de lui un peuple à part, un peuple qui mérite le plus grand respect.

Port-au-Prince, la capitale du pays, n’est plus une ville fonctionnelle. L’économie informelle, qui a toujours été le moteur de la vie quotidienne, est presque totalement effondrée. C’est elle qui faisait vivre la majorité de la population : les petits commerçants, les chauffeurs de moto-taxi, les petits services de rue, les ateliers, les vendeurs de rue, les microentreprises de quartier. Aujourd’hui, les gangs ont brûlé les marchés, bloqué les routes, détruit tout ce qui restait, et semé la terreur dans toute l’activité économique. Il n’y a plus de marché, plus de transport, plus de circulation locale. Il n’y a plus d’espace pour que les jeunes puissent vendre, acheter, travailler, apprendre, se construire. L’économie est fermée. La vie quotidienne est paralysée à 95 %.

Quand l’économie informelle perd son souffle, c’est tout le tissu social qui s’effondre. Les jeunes, déjà sans emploi, sans opportunité, sans espace pour s’exprimer ou grandir, tombent dans un silence plein de frustration. Ils ne vivent pas leur jeunesse. Ils ne vivent pas tout court. Ils sont sur les balcons, sur les réseaux sociaux, à moto, dans l’attente, à regarder la vie leur passer devant. Et lorsqu’aucune porte économique ne s’ouvre à eux, beaucoup prennent le chemin du désespoir : les gangs, la mer, la déviance, les trafics, les illusions de richesse rapide. Le pays ne produit pas sa jeunesse, il la rejette comme un déchet.

Malgré tout cela, il n’y a pas de soulèvement. Il n’y a pas d’explosion sociale. Le peuple ne manifeste pas. Il ne brûle pas les institutions. Il ne bloque pas le pays. Il reste assis, il observe, il endure. Il transporte sa souffrance sans la hurler. Il utilise des bidons là où il n’y a pas d’eau, la lumière de son téléphone là où il n’y a pas d’électricité, il cuisine sur des réchauds à charbon là où il n’y a pas de gaz. Il agit comme s’il ne dépendait de personne, de rien, pour continuer à vivre. Ce n’est pas de la résignation, c’est de la patience. Ce n’est pas de la soumission, c’est de la sagesse. Ce n’est pas de la peur, c’est du courage. C’est cela que nous appelons la grandeur.

Certains se demandent : « Comment ce peuple continue-t-il de survivre ? » Alors qu’il n’y a ni travail, ni sécurité, ni État, ni service public. Et pourtant, il survit. C’est grâce à la solidarité familiale, à l’argent que la diaspora envoie, aux réseaux familiaux tissés par le sang, la mémoire, la confiance. C’est l’espoir, les églises, les traditions, les tambours, la foi, la croyance qu’un lendemain meilleur est possible. C’est la réponse spirituelle, culturelle et historique d’un peuple qui a déjà tout affronté, mais qui se relève toujours.

Ce n’est pas normal, mais cela force l’admiration. Ce peuple possède en lui une force morale, une énergie sacrée, une dignité culturelle qui devrait faire plier toutes les grandes puissances du monde. Ce n’est pas seulement un peuple qui vit, c’est un peuple qui porte une couronne de souffrance avec dignité.

Mais ce n’est pas parce qu’il tient bon qu’il doit continuer à souffrir. Ce n’est pas parce qu’il ne crie pas qu’on doit se boucher les oreilles. Ce n’est pas parce qu’il ne détruit pas qu’on doit continuer à le détruire. Ce peuple mérite la justice. Il mérite la reconnaissance. Il mérite un État. Il mérite du travail. Il mérite la sécurité. Il mérite l’eau, l’électricité, l’éducation, les soins. Pas par charité. Mais par dignité. Par droit. Par mémoire. Par dette.

Aujourd’hui, il est temps. Il est temps de le dire haut et fort, sans honte ni peur : le peuple haïtien est un peuple exceptionnel. Une nation qui tient debout là où d’autres se seraient effondrées depuis longtemps. Il ne demande pas des faveurs ; il réclame du respect. Il ne tend pas la main pour des miettes ; il tend la main pour construire. Il ne veut pas survivre, il veut vivre. Il veut respirer, se développer, rêver, s’élever.

Et si nous ne faisons rien pour lui aujourd’hui, demain il nous rappellera une vérité implacable : sa patience a des limites. Et s’il atteint cette limite, il ne réclamera plus seulement ce qu’on lui a refusé. Il exigera tout ce qu’on lui a volé. Et Haïti ne sera plus jamais la même.
Port-au-Prince, 2 août 2025 Joseph Georges DUPERVAL Coordonnateur Général BATON JENÈS LA

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