Le conseiller-président Vertilaire Emmanuel réagit rapidement à l’accession de Laurent Saint-Cyr à la tête du Conseil présidentiel de transition, ce 7 août 2025. Le conseiller-président appelle au calme et rappelle les missions fondamentales de la transition.
À peine la passation de pouvoir achevée entre Fritz Alphonse Jean et Laurent Saint-Cyr, ce mercredi 7 août 2025, que les réactions se sont fait entendre. Sur X, Vertilaire Emmanuel, représentant du parti Pitit Desalin au sein du Conseil présidentiel de transition (CPT), a livré un message fort à l’attention du public et des acteurs politiques.
Laurent Saint-Cyr, représentant du secteur privé, succède ainsi à Fritz Alphonse Jean, qui occupait la fonction de coordonnateur depuis mars dernier. Et son bilan depuis est piètre.
Dans un contexte où certains redoutent une domination du secteur privé sur le pouvoir exécutif en raison du profil de Laurent Saint-Cyr, homme d’affaires bien connu, Vertilaire Emmanuel appelle à la sérénité. « En ce moment difficile de notre histoire, il est important de garder notre sérénité », écrit-il.
Il rejette les interprétations alarmistes qui laissent entendre que le secteur privé contrôlerait désormais la transition. « Le pouvoir exécutif de la transition n’est pas dirigé par un binôme du secteur privé, il est partagé entre un Conseil présidentiel et un Premier ministre. À deux, nous formons les deux rames d’une même barque qui avance, tant bien que mal, sur les eaux agitées de la politique », souligne-t-il.
Vertilaire insiste sur le caractère collectif de la gouvernance au sein du CPT. Pour lui, les débats sur la présidence du Conseil ne doivent pas devenir des sources de division : « Les querelles sur qui préside le Conseil ne sont que des distractions inutiles, conçues pour fragiliser ce qui reste de stabilité dans le pays. » Il rappelle que le poste de coordonnateur n’est pas un trône, mais une fonction au sein d’un organe collégial.
« Ce n’est pas une chaise pour un roi, c’est une table ronde pour plusieurs responsables. Chacun y a une voix, chacun y a un rôle, peu importe l’origine, le parcours ou le secteur d’activité du conseiller-président qui assume la coordination », écrit encore le représentant de Pitit Desalin.
Il conclut en affirmant que l’alternance à la tête du CPT doit être vue comme un signe de maturité démocratique, et non comme une crise : « Accepter l’alternance est une preuve de maturité politique. Accueillons donc avec sérénité et sens de l’État ce nouveau leadership. »
Vertilaire Emmanuel rappelle enfin la mission centrale du Conseil présidentiel de transition : rétablir la sécurité et créer les conditions propices à l’organisation d’élections libres, crédibles et inclusives. Une feuille de route que, selon lui, l’ensemble des conseillers doit continuer à porter collectivement.
Un agenda, des mots de rappel, alors que 3 coordonnateurs ont occupé déjà la place et là c’est le dernier. Depuis près de 15 mois de l’installation du CPT le bilan reste mitigé. Les desiderata ne sont toujours pas comblés alors que nous avons l’échéance du 7 août 2026 pour la passation de pouvoir.
Par ailleurs, comme tous ses prédécesseurs, Laurent Saint-Cyr promet de laisser la parole et passer aux actes. Car pour lui, trop de sang a coulé et que le banditisme doit être éradiqué.
Les jours suivant seulement permettront de qualifier sa coordination. Entre-temps, la crise demeure inchangée et la violence armée tue encore.
La rédaction


