L’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) fustige la faiblesse de l’État haïtien face aux risques et catastrophes naturelles, après les lourds dégâts causés par le passage de l’ouragan Melissa. Dans une note rendue publique ce 31 octobre, le parti politique dénonce « l’incapacité chronique de l’État à assurer la sécurité et la protection de la population », évoquant une situation de vulnérabilité extrême aggravée par des années d’inaction.
Selon l’OPL, les conséquences du passage de Melissa — plus de 30 morts, des dizaines de disparus et de nombreuses zones inondées — traduisent la faillite structurelle de l’État haïtien. « Un pays sans force de défense, sans capacité d’intervention et sans plan de prévention est un pays qui vit de prières plutôt que de planification », souligne la note. Le parti affirme que la catastrophe aurait été « encore plus dramatique » si l’ouragan avait frappé directement le territoire haïtien.
L’organisation adresse ses condoléances à toutes les familles des victimes, notamment à Madame Johane Pierre, membre de l’OPL à Petit-Goâve, qui a perdu deux enfants lors des inondations. Elle en profite pour saluer la résilience des populations sinistrées dans les départements du Sud, du Sud-Est et de la Grand’Anse.
Comparant Haïti à d’autres pays des Caraïbes tels que Cuba et la Jamaïque, l’OPL note que ces nations ont pu limiter les pertes humaines grâce à des structures solides, des forces armées opérationnelles et une gestion préventive des crises. Elle en conclut que la vulnérabilité du pays « atteint un niveau inacceptable » et qu’il est urgent d’intégrer la sécurité civile et la protection sociale dans les politiques publiques.
Le parti qui a proposé Edgard Leblanc Fils au Conseil Présidentiel de transition appelle ainsi à un réveil national et à des actions concrètes :
la reconstruction du système de sécurité nationale ;
la mise en place d’un plan de réintégration des déplacés internes ;
la refonte de la politique de gestion des risques et des catastrophes, axée sur la prévention, la réponse rapide et la solidarité.
Pour l’OPL, les dirigeants actuels connaissent les problèmes du pays, mais manquent de courage et de volonté pour y faire face. « Le moment est venu pour Haïti de se relever », écrit la formation politique, estimant que le changement reste possible à condition que chaque citoyen assume ses responsabilités.
L’organisation conclut en appelant à un sursaut collectif pour bâtir une Haïti plus forte et plus résiliente :
« Vive la protection du peuple haïtien ! Vive une Haïti debout ! Vive l’OPL ! »
La rédaction


