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Solino : quand l’État abdique et livre la population aux bandits

Par Jean Wesley Pierre

Ce dimanche 24 août 2025, une image insoutenable a frappé la conscience nationale : une foule de citoyens de Solino accueillie par les gangs de « Viv Ansanm » de Bel-Air, sous une pluie de billets de 1 000 gourdes. Des hommes lourdement armés distribuant de l’argent à une population appauvrie, en guise de « paix ». Voilà le nouveau visage d’Haïti : un pays où les criminels imposent leur loi et où l’État reste spectateur, complice par son silence.

Ce spectacle, que certains qualifient de pacte social improvisé, est en réalité le symptôme d’une faillite totale. Faillite de l’autorité publique, faillite de la justice, faillite de la politique de sécurité. Car qu’est-ce qu’une paix qui se construit sur l’argent sale et sur l’humiliation collective, sinon une reddition imposée à une population qui n’a plus de choix ? Les habitants de Solino ne sont pas des complices volontaires : ils sont des otages. Otages de la misère, de la peur et de l’absence d’un État qui aurait dû leur garantir sécurité et dignité.

Mais cette « paix » a un prix moral terrible. Elle foule aux pieds la mémoire des policiers tombés à Solino dans une guerre inégale contre les gangs. Des noms comme Jeff SWATT, Fito et d’autres héros de l’uniforme résonnent encore dans les mémoires. Ils ont sacrifié leur vie pour tenter de protéger ces quartiers. Aujourd’hui, voir leurs concitoyens applaudir des bandits qui arrosent la foule de billets, c’est comme enterrer une deuxième fois ces policiers morts pour rien.

Ce qui indigne Fort National, Christ-Roi et d’autres zones voisines, c’est moins le geste de Solino que le silence complice des autorités. Car un État digne, un État responsable, aurait empêché pareille image. Or, depuis des années, l’État haïtien s’est transformé en spectateur, quand il n’est pas directement complice par son inaction, ses connivences ou ses calculs politiques.

La scène du 24 août n’est pas un accident, elle est la preuve d’un système. Un système où les gangs ne sont plus seulement des fauteurs de troubles, mais des arbitres de la paix sociale. Un système où la faim impose de tendre la main à ceux qui détruisent, violent et tuent. Un système où l’État, ayant perdu toute autorité, délègue de facto sa souveraineté à des criminels armés.

Voilà pourquoi il est urgent de poser la vraie question : qui dirige réellement Haïti ? Le gouvernement ou les gangs ? Et surtout, jusqu’où ira la normalisation de l’horreur, lorsque la survie d’un peuple dépend des miettes jetées par ceux qui l’oppriment ?

En laissant la « paix » de Solino se construire sur la misère et le sang, l’État haïtien a confirmé ce que beaucoup savaient déjà : il n’existe plus que de nom.

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