Le Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, s’est rendu ce lundi 30 juin 2025 au siège de la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Cette visite s’inscrit, d’après la note officielle, dans les efforts du gouvernement visant à renforcer la sécurité et à améliorer la gestion administrative de l’État.
Toujours selon le communiqué, le Chef du Gouvernement s’est entretenu avec le Directeur Général de la PNH, Normil Rameau sur les défis sécuritaires auxquels le pays est actuellement confronté. Les deux responsables ont discuté des mesures à renforcer pour assurer une réponse plus efficace et coordonnée de l’État face à la crise sécuritaire.
Le Premier ministre a également insisté, d’après la note officielle, sur la nécessité de moderniser l’administration publique et de fluidifier les procédures de décaissement afin de mieux accompagner les actions de la PNH. La Police Nationale a, de son côté, exprimé ses besoins et formulé des propositions pour accroître son agilité opérationnelle, notamment dans l’exécution budgétaire.
Toujours selon le communiqué, une concertation a été lancée entre les principales institutions concernées, notamment le Ministère de l’Économie et des Finances et le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique. L’objectif affiché est d’établir une chaîne de décaissement plus rapide et plus transparente, dans le strict respect des principes de bonne gouvernance.
Cette visite du Premier ministre survient dans un contexte de crise sécuritaire aiguë. Plusieurs quartiers, notamment dans l’Ouest, le Centre et l’Artibonite, sont aujourd’hui sous la contrôle de groupes armés. Le pays est frappé par une insécurité généralisée, marquée par des meurtres, des viols et des déplacements massifs de population qui, selon les derniers chiffres disponibles, dépasseraient le seuil d’un million 400 mille personnes.
Au-delà de la crise sécuritaire, Haïti fait face à de profondes difficultés sociales, politiques, économiques et sanitaires. Une situation complexe qui continue de fragiliser le quotidien de toute la population.
La rédaction


