PORT-AU-PRINCE.— Dans une correspondance, en date du 29 mai, adressée au secrétaire Général de l’OEA, Albert RAMDIN, la Plateforme Syndicale des Enseignants pour la Défense des Ecoles Privées d’Haïti sollicite une intervention de l’organisation hémisphérique en faveur Haïti.
La PSEDEPH commence par exposer la situation en informant le secrétaire général que depuis quelque temps Haïti est tombée dans une crise sans précédent. «Pas de gouvernement légitime, le CPT organe qui gouverne actuellement n’est pas crédible pour organiser le référendum et n’a pas été élu aux élections», soulignant qu’à côté de cela certains de ses membres ont été soupçonné de corruption, déduisant ainsi que le CPT n’est plus apte à diriger le pays.
La plateforme fait un état des lieux critique sur la situation sécuritaire du pays. «Plus de 80% des territoires du département de l’Ouest sont perdus. Sans compter les départements de l’Artibonite et du centre particulièrement la ville de Mirebalais qui sont aussi aux mains des gangs armés», déplore le syndicat ajoutant que partout l’insécurité bat son plein.
L’association tire également sa sonnette d’alarme sur la crise sociale, jugée à son comble et atteignant son paroxysme. «Les Haïtiens vivant en République Dominicaine sont tous les jours victimes d’abus de la part du peuple voisin », a ainsi noté ce groupe d’enseignants d’écoles privées, échafaudant sa requête auprès du secrétariat général de l’OEA.
«Dans ce contexte, nous (PSEDEPH, Haïti Positive (HP), KOFAKA, KADBALIE, STFH, (SOS D’HAITI (SH) et REMEDH) avant-gardistes de la nation sollicitons votre intervention pour aider Haïti à sortir de ce bourbier. Espérant que notre demande obtiendra votre faveur, nous vous prions de recevoir nos remerciements anticipés», ont écrit les signataires de cette lettre.
Cette adresse au Secrétaire Général de l’OEA illustre le désespoir criant du peuple haïtien, cherchant frénétiquement à explorer toutes les pistes comportant un semblant de solution face à cette situation qui a déjà trop duré.
Jean Mapou