N’DJAMENA.— Le président Tchadien a décidé d’annuler toutes les demandes de visas des ressortissants américains desirant d’entrer dans son pays. Une réponse ferme à la décision de Donald Trump d’inscrire le Tchad sur une liste noire de douze pays dont la rentrée aux États-Unis est restreinte.
Dans cette situation délicate, Mahamat Idriss Déby tente, de la manière forte, à affirmer la dignité et la souveraineté nationale face aux pressions exercées par la maison blanche.
«Nous n’avons pas de milliards à offrir, pas d’avions à céder, ni d’investissement occulte; mais nous avons notre dignité», a déclaré Déby, s’interrogeant sur les rapports du département d’État avec des leaders du Moyen-Orient.
La réaction du Tchad illustre la tension cachée derrière la relation entre les pays occidentaux et ceux de l’Afrique souvent marginalisés.
Parallèlement, en Haïti, aussi victime de ce listing controversé, seul l’ancien ministre des affaires étrangères, Edmond Bocchit, a osé lever le petit doigt, proposant des pistes de sortie.
Les dirigeants haïtiens réagiront probablement comme toujours en dépensant des sommes exorbitantes dans des actions en lobbying, pour garantir leur seul accès sur les terres de l’oncle Sam, au dépens d’un pays, dont l’image continue de se dégrader à l’échelle internationale.
Alors que les autorités haïtiennes font encore le mutisme, leur silence met, une fois de plus en lumière, la faiblesse d’une diplomatie à genoux, le contraste de la position tchadienne s’avère un exemple de patriotisme et de dignité à suivre.
Jean Mapou