Par Gary Vicor
Des filles et des fils qui se vautrent dans la boue, dans l’ignorance, dans la haine, dans le kokoratisme, peuvent-ils être fiers de leurs péres qui ont tout fait pour qu’ils soient des hommes libres et prospéres ? Ces pères, quels sentiments auraient-ils envers de telles filles et de tels fils ? Le plus total mépris. Un coup de pied au cul.
Ce qui doit rendre fier une citoyenne, un citoyen, c’est le regard qu’on porte sur elle, sur lui. C’est la reconnaissance de son travail, de ses efforts. C’est ce qu’elle, ce qu’il a accompli pour sa communauté, pour le monde.
On devrait étre fier de l’appréciation des ancêtres. Mais dans notre cas je doute fort qu’il puisse avoir à date une quelconque appréciation
Jean Jacques Dessalines revenant sur cette terre aurait fait fusiller séance tenante tous les dirigeants haitiens. Et une grande partie de nous aurait à subir son légitime courroux.
Dessalines, Christophe, Pétion ne nous pardonneraient pas le fait de nous faire enculer continuellement par le Blanc.
Le probléme pour nous, traitres, prévaricateurs, imposteurs, racistes á l’envers, grandes gueules, faux intellectuels, pervers nauséabonds, c’est qu’aprés son expérience au Pont Rouge, Dessalines ne se laisserait pas assassiner ainsi une seconde fois.
Les Américains ont raison d’être fiers car Georges Waschington doit etre certainement satisfait de ce que sa nation soit devenue même si peut être qu’il réclamerait de ses fils de la compassion pour les autres nations.
Nous, nous n’avons aucune raison d’être fiers car Dessalines, Christophe, nous botteraient le cul .
Vous vous imaginez Henri Christophe visitant sa ville, le Cap ?
Alors luttons pour retrouver notre fierté. La fierté passe par la lutte pour retrouver notre souveraineté, l’acceptation de tous les sacrifices pour que nous tous Haitiennes, Haitiens, puissions vivre un jour en sécurité, libres, intellectuellement et technologiquement performants et finalement prospères dans notre pays. Alors nos ancêtres seraient fiers de nous. Et nous pourrions dire sans aucune honte que nous sommes fiers d’eux.
Mais pour l’instant cessons de citer leurs noms. C’est une profanation.

