PORT-AU-PRINCE.— Les autorités ont envisagé de contourner le problème pour alimenter de nouveaux la capitale en énergie électrique. Le Conseiller Leslie Voltaire, co-responsable des chantiers de sécurité, a partagé, vendredi, des perspectives encourageantes concernant le rétablissement imminent de l’électricité à Port-au-Prince.
Deux semaines après la fermeture brutale de la centrale hydroélectrique de Péligre et la destruction de nombreux pylônes permettant la transmission du courant vers la région métropolitaine, l’État mise sur la centrale de carrefour et celle d’E-Power à Varreux.
*Vers une alternative*
Convaincu que Port-au-Prince sera bientôt réalimentée, Voltaire a indiqué que la centrale de Carrefour pourrait prendre le relais de celle de Péligre. Il n’était toutefois pas en mesure de donner une date précise pour recommencer le l’alimentation de la région métropolitaine.
«La sécurité du site de Péligre a été rétablie, ouvrant la voie à des réparations nécessaires sur les pylônes endommagés par des actes de vandalisme à Mirebalais les 17 et 18 juin dernier», a fait savoir Voltaire.
Cette situation devrait inciter les responsables à faire des efforts pour diversifier les sources d’approvisionnement en énergie, dotant ainsi la capitale, de sa propre production pour enfin réduire sa dépendance de la centrale de Péligre.
*La solution est en cours*
Le processus de sécurisation et de mise en opération de la centrale de Carrefour est encore en cours, pour obtenir 10 mégawatts, qui doivent être ajoutés aux 25 mégawatts de la centrale thermique e-power, a rassuré Pierre Michel Felix, président de la fédération des syndicats des travailleurs de l’EdH (FESTREDH), informant que celle-ci sera remise en marche sous-peu.
Avec une capacité nominale de 54 mégawatts, la centrale de Péligre n’en fournit actuellement que 36, en raison de l’arrêt d’une de ses turbines. Toutefois, d’autres alternatives sont en cours de discussions, mais le principal obstacle demeure l’acheminement de l’électricité, et non sa production.
Selon Felix, une dizaine de pylônes ont été détruits, leur réparation devient indispensable pour le rétablissement de l’électricité dans la capitale. En plus les aléas techniques et logistiques et les défis de financement sont considérables pour la restauration de ces infrastructures.
Jean Mapou