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Quand la sécurité, priorité absolue des haïtiens, est compromise, l’État doit s’activer

Depuis la création de la coalition criminelle, Viv Ansanm, les gangs se renforcent pour coordonner et lancer leurs attaques, décuplant ainsi le nombre des morts et des blessés par balles. Alors que d’un autre côté, l’absence de résultat probant met en relief le manque d’organisation et d’harmonisation des responsables de l’Etat. Cet article analyse en profondeur les causes de la défaillance de l’État haïtien face à la criminalité organisée et certaines pistes de solutions._

L’insécurité caractérisée par la violence des gangs armés est devenue un obstacle majeur au progrès social et économique des communautés. Depuis plus d’une dizaine d’années les gangs se répandent dans des zones autrefois libres, forçant les résidents à fuir leur domicile.

Port-au-Prince, la capitale, et sa périphérie sont devenues des territoires perdus. Les gangs, dans certains cas plus nombreux ou plus puissants que les forces de l’ordre, s’emparent des infrastructures clés et imposent leur règle. Ils violent, pillent, incendient et tuent des gens ordinaires; punissant brutalement ceux qui osent défier leurs règles ou qui sont soupçonnés de collaborer avec la police ou les groupes d’autodéfense, selon ce que rapportent les médias locaux.

Cette situation recale le pays sur l’échelle des droits humains, regrette Jemps Meralus, Directeur Exécutif de la Ligue Haïtienne de Défense des Droits de l’Homme. L’État perd ses moyens devant la férocité des gangs armés et même le droit de vivre n’est plus garantie, soutient-il.

*Les autorités sont dépassées par la situation et laissent la politique prendre le dessus*

La violence des gangs prend une proportion jamais constaté dans l’histoire contemporaine d’Haïti, a fait remarquer le colonel Hymmler Rebu, ancien ministre, ancien membre des Forces Armées d’Haïti (FAD’H). «Trop de laisser-aller nous a entraînés au fond de l’abîme… ils perdent la maitrise de la situation », analyse-t-il lors de sa participation dans une émission sur une station de la capitale.

Selon Rebu, il faut commencer par retirer la PNH sous l’influence politique du CSPN pour aboutir à sa dépolitisation et regagner la confiance de la population. « La police doit-être 70% technique et 30% politique, alors qu’on est en train de constater l’inverse », argumente-t-il, regrettant un tel état de fait. Rebu déplore aussi que celle-ci prend trop de place et submerge l’institution. 

« Trop de considérations politiques lorsque les agents doivent intervenir dans des situations cruciales», a-t-il déclaré. Pour lui, il n’y a pas 36 solutions: ôter la police de la tutelle du Ministère de la justice pour la placer sous la responsabilité du ministère de l’intérieur. «Dans tous les pays sérieux au monde la police est placée sous la tutelle du Ministère de l’intérieur», a-t-il martelé.

*L’État doit préserver son harmonie face à l’organisation des bandes criminelles*

Plusieurs policiers tués et au moins 3 des membres de la MMSS sont victimes dans des affrontements et la police nationale peine encore à trouver le point faible des gangs. C’est un problème de coordination et d’organisation de la stratégie des opérations, fustige Hymmler Rebu. 

« On a l’impression qu’il y a plusieurs États dans l’État et que chacun fait ce qui lui semble bon… la coordination est vitale pour atteindre l’objectif », a-t-il affirmé, suggérant la tactique militaire au dépens des déploiements d’une police qu’il juge mal préparée et parfois sous équipée ou sous effectif par rapport aux bandits.

Depuis quelque temps. entre direction générale de la PNH et la Primature, le courant ne passe pas. La discorde entre le DG Rameau NORMIL et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé est très visible.

Par ailleurs, une task force est créée par le CPT et la Primature sans la participation du Commandant en chef de la PNH. Cette entité utilise des drones kamikaze lors de ses interventions, alors que les troupes de Normil n’ont pas accès à ce matériel,  déplore Jemps Meralus, Défenseur des droits humains. Il rappelle que c’est la population civile qui paie le prix de cette division, car dit-il, des deux côtés le résultat n’est encore suffisant.

*Freiner le trafic des armes et de munitions pour stopper le ravitaillement des groupes criminels, un effort à faire*

L’État est détenteur du monopole de la violence légitime, rappelle Lucmane Délile, ancien ministre de la justice de l’administration de Jovenel. Il doit pouvoir mettre en branle ses appareils et se doter des moyens de sa politique pour assurer la protection des vies et des biens de ses citoyens, a déclaré Me Délile.

« Quand j’étais ministre, j’avais trouvé la formule pour en finir avec le kidnapping, mais la politique a eu raison de moi », se désole-t-il. «Si on asphyxiait les gangs, les empêchant de se ravitailler, ils n’auraient pas de choix que de remettre leurs armes», soutient l’ancien commissaire du gouvernement de la capitale, reconnaissant, nonobstant l’aggravation de la situation actuelle.

Il invite les forces de l’ordre à essayer de nouvelles stratégies pour anticiper les bandits et prévenir les catastrophes. 

*L’État a besoin d’un plan de sécurité nationale pour reprendre l’avantage*

Dans une correspondance adressée aux membres du Conseil Présidentiel de Transition, il y a dix mois, l’ancien sénateur, Youri Latortue, avait proposé un plan d’urgence pour juguler l’insécurité en Haïti. Sans révéler les détails de son projet, Latortue avait rassuré qu’une bonne collaboration entre la police, l’armée d’Haïti et la population parviendrait à en finir avec le banditisme dans seulement trois mois.

Entre autres, l’inspecteur général Enol Alphonse, lors de son installation, le 30 mars dernier à la tête de la direction centrale de la police administrative, a partagé sa vision de la lutte contre la criminalité. Pour lui, en plus du mariage police/population prôné par Rameau NORMIL, il faudrait considérer l’apport de la Brigade de la Surveillance des Aires Protégées (BSAP), dans la mise en œuvre de tout plan de sécurité.

Toutefois en septembre 2024, le rapport du Haut-Commissaire des Nations-Unies des Droits l’Homme dans son rapport a stipulé que la sécurité est un besoin urgent pour le haïtien et qu’endiguer ce phénomène doit être une priorité pour les dirigeants. Mais jusqu’à cette date on entend de voir.

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