PETON-VILLE.— Des Journalistes se sont réunis le week-end dernier à l’initiative de SOS Journalistes, pour discuter de la nécessité d’une nouvelle constitution et de l’application stricte des règles éthiques et déontologiques qui gouvernent l’exercice responsable de la liberté de la presse.
Ces assises ont permis aux journalistes et représentants des medias de partager leurs opinions sur l’opportunité ou non de l’adoption d’une nouvelle constitution. Le Secrétaire général de SOS Journalistes, Joseph Guyler C. Delva, soutient toute initiative visant à doter le pays d’une nouvelle constitution. «Maintenant qu’il y a un pouvoir de transition en place, il n’y a pas de parlement, c’est le moment idéal pour l’adoption d’une nouvelle constitution», a déclaré Delva.
Le secrétaire général de SOS Journalistes appelle les acteurs à la transcendance. A son avis, Il y a des gens, des politiciens et des opposants qui veulent boycotter le processus de changement de la constitution juste parce qu’ils ont un problème politique avec le CPT.
«Personnellement j’ai eu beaucoup de problèmes avec certaines décisions prises par le pouvoir. Mais s’ils commencent à rectifier le tir, notamment en ce qui concerne la liberté de la presse, je changerai de position…», a souligné Delva.
Les discussions ont été également tournées vers la nécessité de doter le secteur de la presse d’une Commission d’Éthique qui pourra veiller au strict respect des règles déontologiques et éthiques. Cette commission s’assurera que le travail du journaliste soit standardisé et conforme aux règles du la profession.
De nombreux journalistes expérimentés et très connus du secteur ont participé aux assises avec beaucoup d’enthousiasmes, a rapporté le responsable de SOS Journalistes. L’organisation prévoit une vaste campagne de promotion des valeurs éthiques attachées à l’exercice de la profession conformément à la Charte Mondiale d’Éthique du Journaliste.
Ce rassemblement doit marquer un nouveau tournant dans le processus d’autorégulation des journalistes et d’autres professionnels des médias haïtiens, s’est réjoui le secrétaire général de SOS Journalistes.
Jean Mapou