Le Royaume-Uni et la France, dans une déclaration conjointe publiée le 16 avril 2025, ont marché dans l’alignement avec la CARICOM et les États-Unis qui s’opposent à toute tentative de marcher sur le pouvoir en place via des violences orchestrées par les gangs armés.
Dans un contexte marqué par la recrudescence des violences en Haïti et la fragilité du Conseil présidentiel de transition (CPT), la France et le Royaume-Uni ont publié, ce mardi 16 avril 2025, cette déclaration conjointe dans laquelle ils dénoncent les tentatives de prise de pouvoir par des bandes armées.
Les deux puissances européennes disent s’inquiéter d’une stratégie coordonnée des groupes criminels visant à affaiblir l’autorité du CPT, mis en place dans le cadre du processus de transition politique soutenu par la communauté internationale.
Dans ce communiqué, Paris et Londres affirment renouveler leur appui à la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et à la Mission multinationale d’appui à la sécurité dirigée par le Kenya, deux entités jugées cruciales dans la lutte contre l’insécurité chronique et l’effondrement institutionnel en Haïti. Selon les deux pays, ces efforts conjoints visent à restaurer l’état de droit et à créer les conditions nécessaires à la reconstruction démocratique du pays.
« Nous assurons à nouveau de notre soutien collectif la Communauté des Caraïbes et la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti menée par le Kenya », souligne la note, rappelant l’importance d’une mobilisation régionale et internationale coordonnée pour contrer les agissements des gangs, responsables, selon eux, de « souffrances quotidiennes pour le peuple haïtien ».
La France et le Royaume-Uni réaffirment également leur volonté de maintenir une pression constante sur les acteurs de l’instabilité, notamment à travers l’imposition de sanctions ciblées.
Toutefois, ils exhortent les autorités haïtiennes à faire appliquer avec rigueur le régime de sanctions, instrument qu’ils jugent indispensable pour isoler les chefs de gangs et leurs soutiens politiques ou économiques.
Cette prise position est aussi celle prise par la CARICOM, appuyée par les États-Unis. Et ces nouvelle sorties coïncident à la suite des appels au soulèvement par des secteurs et notamment par des habitants du Canapé-Vert.