Ce film haïtien, réalisé par Robenson LAUVINCE, a eu sa grande première le 1er mars 2025, à l’Impérial Theater de Miami. Un film, dit-on, tiré d’une histoire vraie. Et si l’on se posait tout haut les questions qu’on se pose tout bas autour de ce film ?
Allons-y. Posons-nous des questions.
Pourquoi un film sur la mort du président ? Est-ce juste pour une question de visibilité, en profitant d’un sujet à sensation ? Car le président est bel et bien mort. Aucune justice n’a encore été rendue. Les assassins sont partout. Ils gardent le silence. Certains se cachent à l’étranger, d’autres continuent d’exploiter abusivement le pays.
Quelle est l’intention des scénaristes, sachant pertinemment que l’enquête, s’il y a en a une, n’a encore donné aucun résultat ? Que pense la famille du président à ce sujet ?
Les assassins ont-ils investi dans ce film pour détourner l’attention du peuple ?
Car depuis, le pays ne fait que s’enfoncer davantage. Le peuple meurt comme des chiens. Des morts innocentes, des morts sanglantes, des morts collectives : les survivants sont saturés de morts. De nos jours, en Haïti, une mort particulière perd sa valeur.
Ou serait-ce une autre manière de cracher sur la mort du président ?
Il est bon de se rappeler que tous les assassins sont des imbéciles. Un meurtre n’a jamais résolu aucun problème. La preuve : Depuis l’assassinat de Dessalines à nos jours, Haïti poursuit sa course vers le gouffre.
Posons-nous encore des questions, car, pour citer Bernard Shaw : « Il faut voir les choses qui sont derrière les choses. »
Ne vous en déplaise, ce ne sont que des questions.