Alors que la mairie de Kenscoff, dirigée par Jean Massillon, prend des décisions audacieuses pour restaurer l’ordre et protéger ses commerçants, la commune voisine de Pétion-Ville vit une toute autre réalité. Ici, l’inaction municipale face à l’insalubrité, à l’insécurité et au désordre des marchés contraste cruellement avec le leadership affiché à Kenscoff.
À Fermathe, le maire Massillon a marqué les esprits en déplaçant le marché informel vers un site approprié, mettant fin à des années d’occupation anarchique. Son objectif est clair : garantir hygiène, sécurité et organisation aux commerçants, tout en envoyant un signal fort que la commune ne sera pas livrée aux gangs ni au désordre.
À Pétion-Ville, en revanche, commerçantes et marchands continuent de s’entasser dans des conditions indignes, exposés à la violence, à la saleté et aux risques sanitaires. Les trottoirs de la place Saint-Pierre, de Delmas 95 ou encore de Clercine sont saturés de marchandes livrées à elles-mêmes, sans accompagnement de la mairie. Les plaintes des habitants sur l’obstruction de la circulation et l’insécurité chronique restent sans réponses concrètes.
Cette différence illustre deux visions diamétralement opposées de la gouvernance locale. D’un côté, Massillon incarne un leadership qui agit, assume et planifie l’avenir de sa commune. De l’autre, le maire de Pétion-Ville, Kesner Normil, semble se résigner à laisser prospérer le chaos, au détriment de la dignité des commerçants et de la sécurité de la population.
Dans un contexte où la capitale et ses environs souffrent d’une crise profonde, l’exemple de Kenscoff rappelle que le rôle d’un maire ne se limite pas à l’administration passive. Il s’agit de prendre des décisions courageuses, même impopulaires, pour transformer la réalité des citoyens. Pétion-Ville, malgré ses ressources et son poids économique, donne aujourd’hui l’image d’une commune sans cap, où la mairie brille davantage par son absence que par son action.
Face à cette comparaison, une question s’impose : combien de temps encore les commerçants de Pétion-Ville devront-ils attendre pour bénéficier d’un minimum de protection, d’organisation et de respect de la part de leurs autorités locales ?
Par Gesly Sinvilier


