La mort tragique de l’élève Zamy Wanderson, tué mardi dernier lors d’une manifestation organisée par des enseignants devant les locaux du ministère de l’Éducation nationale à Delmas 83, continue de susciter une vague d’indignation à travers le pays.
L’exécutif salue la mémoire de Wanderson
La Primature et la Présidence haïtienne ont réagi dès le lendemain, exprimant leur consternation face à cet assassinat attribué à un agent de sécurité du ministère. Dans un communiqué publié le mercredi 20 août 2025, la Primature a déclaré :
« C’est avec une profonde douleur et une indignation sans borne que la Primature a appris l’assassinat du jeune écolier Wanderson Zamy, âgé de dix-neuf ans. »
Condamnant « un acte odieux et barbare », la Primature assure que l’État ne restera pas impassible et annonce avoir donné des instructions fermes afin que toute la lumière soit faite et que les responsables soient rapidement traduits en justice.
De son côté, la Présidence, par le biais du Conseil présidentiel de transition, a également réagi avec fermeté :
« L’État ne saurait rester impassible devant un tel acte. Le président appelle le gouvernement et toutes les institutions compétentes à se mobiliser avec la plus grande rigueur et la plus grande célérité pour élucider les circonstances de ce drame. La mémoire de Zamy Wanderson, comme celle de toutes les vies fauchées par cette spirale de violences, ravive notre volonté collective de faire front commun. »
Les deux branches de l’exécutif en ont profité pour adresser leurs condoléances à la famille, aux proches et à la communauté éducative, tout en réaffirmant leur engagement à renforcer la sécurité nationale :
« Au nom de la République et de l’État haïtien, la présidence renouvelle sa solidarité et son engagement à rester aux côtés de la jeunesse et des familles durement éprouvées, alors que l’État demeure mobilisé pour rétablir la sécurité et construire un avenir meilleur pour chaque fils et fille de ce pays. »
Une association de parents exige des comptes
Au-delà des réactions officielles, plusieurs voix s’élèvent dans la société civile. L’Association des Parents d’Élèves d’Haïti (ASPAEDH), par la voix de son porte-parole Confident Fedner, a exprimé sa profonde douleur et son inquiétude.
« Je me sens attristé, angoissé, troublé par cette nouvelle », a-t-il déclaré, avant de dénoncer la répétition de tels abus de la part des agents de sécurité du ministère. L’ASPAEDH exige que le ministère de l’Éducation nationale mette immédiatement à la disposition de la justice l’agent de sécurité impliqué dans le meurtre, afin que ce crime ne reste pas impuni.
L’association appelle également à l’ouverture d’une enquête sérieuse et rapide, et invite toutes les organisations œuvrant dans le domaine éducatif à apporter leur soutien à la famille de la victime dans cette période douloureuse.
Un drame qui interpelle toute la nation
Le meurtre de Zamy Wanderson, jeune diplômé en classe de Philo, représente un nouveau coup dur pour une population déjà meurtrie par la violence. Ce drame de trop interpelle la nation entière et soulève une exigence de justice et de sécurité, tant pour honorer la mémoire du jeune élève que pour prévenir de nouvelles tragédies.
Gedeon Delva