Faire l’école buissonnière est une expression française qui signifie ne pas se rendre à l’école alors qu’on devrait y être, souvent pour s’adonner à des activités récréatives ou explorer la nature. Cela évoque généralement une forme de désobéissance ou de fuite des obligations scolaires.
L’expression est souvent utilisée de manière légère ou enfantine, soulignant le désir d’évasion et d’aventure. Cependant, elle peut également refléter un manque d’engagement envers l’éducation. Dans certains contextes, elle peut illustrer un désintérêt pour le système scolaire ou un besoin de se libérer des contraintes académiques.
Mais de nos jours, à Port-au-Prince, qui fait l’école buissonnière ? Les élèves ou les responsables du Ministère de l’Éducation Nationale ?
Il est incontestable que de nombreuses écoles classiques, professionnelles et facultés privées du centre-ville de Port-au-Prince ne peuvent plus fonctionner normalement. Si vous avez grandi dans cette ville, certains noms d’écoles resteront gravés dans votre mémoire. Peut-être les avez-vous souhaitées, fréquentées, ou avez-vous eu des amis qui y étaient. Vous étiez peut-être même en compétition académique ou sportive avec leurs élèves. Mais que sont devenues ces écoles ?
À Port-au-Prince, cette ville connue comme la capitale d’Haïti et la plus grande du pays, chacun porte son histoire et mène son combat. Certaines écoles ont pratiquement fermé leurs portes, d’autres cherchent désespérément un endroit où s’installer, tandis que certaines tentent de continuer en ligne. Les élèves, eux, ont fui leurs maisons. Ils vivent dans des abris provisoires en plein cœur des turbulences. Ils ont tout perdu : livres, uniformes, et même leurs vêtements. L’accès à Internet leur est souvent impossible, tout comme il leur est difficile de se nourrir correctement.
Pendant ce temps, le Ministère de l’Éducation Nationale poursuit les inscriptions aux examens officiels. Face à cette crise, les autorités continuent de jouer à l’autruche, comme toujours. À ce rythme, nos futurs leaders de demain risquent bien de recevoir leur diplôme d’école buissonnière, avec mention