Les forces regroupées au sein de l’opposition plurielle adoptent une position de plus en plus radicale face au Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et au gouvernement actuel, qu’elles jugent incapables de conduire la transition. Lors d’une conférence de presse, elles ont exprimé leur rejet et critiqué vivement le coordonnateur du CPT, Laurent Saint-Cyr, à New York en marge de la 80e Assemblée générale des Nations Unies.
Selon l’opposition, les échanges de M. Saint-Cyr, axé principalement sur la sécurité, le référendum constitutionnel et les prochaines élections, ont fait abstraction des véritables causes de la crise multidimensionnelle qui secoue le pays.
Selon un porte-parole, Winder Bernard, les mesures adoptées par l’administration Trump contre des centaines de milliers de compatriotes haïtiens en situation irrégulière aux États-Unis ont eu des conséquences désastreuses sur l’économie nationale.
Le porte-parole a également critiqué le décaissement de sommes importantes du Trésor public pour des projets qui, selon lui, n’ont jamais été réalisés. Il a exhorté la communauté internationale à ne pas soutenir les initiatives du CPT, accusant ses membres de privilégier leurs intérêts personnels au détriment du bien-être de la population.
De leur côté, l’ancien conseiller électoral Rodol Pierre et l’ingénieur Saint-Armand Délissaint, également intervenus lors de la conférence, ont rejeté la résolution du Conseil électoral provisoire qui fixe la date des prochaines élections au 26 mars 2026. Rodol Pierre a affirmé que la tenue de ce scrutin est irréaliste dans le contexte actuel, marqué par une insécurité généralisée et une dégradation constante de la situation sociopolitique.
En conclusion, Rodol Pierre et Saint-Armand Délissaint, dirigeants de regroupements politiques membres de l’opposition plurielle, exigent du Conseil Présidentiel de Transition qu’il revienne sur sa décision et qu’il se retire à la date du 7 février 2026, afin d’éviter une aggravation de la crise politique.
Jacques Innocent


