La violence des gangs dans le bas Plateau Central pousse des milliers de gens à quitter Mirebalais et les zones limitrophes pour aller s’installer notamment à Hinche. En visite d’évaluation dans le département du centre, l’OCNH dit constater 45 sites d’hébergement temporaires, accueillant actuellement ces familles déracinées, dont plus de 2 000 enfants âgés de zéro à 8 ans. En plus de ces camps de pauvreté improvisés, quelque 500 familles sont hébergées dans des maisons d’accueil, tandis que 1 500 autres vivent dans des conditions précaires, isolées de tout soutien.
« Il est urgent d’agir. Les besoins sont énormes, surtout pour les enfants et les personnes âgées : alimentation, soins de santé, abris sûrs, protection. Le temps presse », a déclaré Me Camille Occius de l’OCNH, appelant à une solidarité nationale et internationale dans ce dossier.
La ville de Hinche devient le théâtre d’une urgence humanitaire que les autorités ne doivent pas ignorer.
À la crise sécuritaire s’ajoute une crise humanitaire aiguë qui touche le gros de la population.
Le nombre de déplacés internes en Haïti a donc triplé en un an, dépassant désormais le million. Près de la moitié sont des enfants, soit environ 10 % de la population nationale. Cette hausse dramatique reflète la montée en puissance des groupes armés, responsables de déplacements forcés, d’actes de terreur et de pertes de moyens de subsistance.