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L’initiative du 24 avril recommande une transition dite refondatrice

PETION-VILLE.— Réunie le mardi 20 mai 2025, une coalition, composée de plusieurs partis politiques et d’organisations de la société civile, a exprimé ses préoccupations face à la gouvernance politique en Haïti. A l’issue de cette rencontre, les intervenants ont proposé une réorientation de la transition.

Consignées dans un document baptisé «Plan de gouvernance de la transition» les positions de l’initiative du 24 avril sont claires: le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le gouvernement du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé sont improductifs. La coalition les accusent de ne pas avoir apporté de solutions concrètes à la crise politique, sociale et sécuritaire qui mine le pays.

«Le chômage et la dégradation des conditions de vie, l’escalade de violences et le contrôle de plus 85% de Port-au-Prince par les gangs armés» des faits alarmants évoqué par Gina Guilet Delatour, représentante de Kasasyon Nou Prale, soulignant des problématiques qui touchent profondément l’avenir de la jeunesse haïtienne.

Une réorientation de la transition vers la cour de cassation

Face à l’inefficacité du pouvoir en place, l’initiative du 24 avril a proposé une réorientation du pouvoir exécutif, suggèrant que la Cour de cassation assure temporairement la direction de la transition afin de mettre en place une gouvernance de consensus, fondée sur des compétences techniques et un accord national élargi.

Selon la proposition de l’initiative du 24 avril, la prochaine transition devra se dérouler en quatre phases. L’installation du nouveau gouvernement, le rétablissement de la sécurité, l’ouverture de grands chantiers en passant par des interventions humanitaires et la tenue des élections pour aboutir à la passation ordonné du pouvoir.

La transition doit-être refondatrice de l’État

Pour les signataires de l’initiative du 24 avril, la transition ne saurait être un simple intervalle politique. «Elle doit être le socle d’un changement de paradigme, d’un renversement structurel du modèle de gouvernance hérité des décennies d’instabilité, d’exclusion et de clientélisme», ont-ils argumenté, avançant que ce projet commun est un engagement historique à replacer l’État au service du peuple haïtien, dans un esprit de justice, d’efficacité, de souveraineté et de dignité retrouvée.

«La réussite de cette étape de l’histoire du pays se repose sur un leadership intègre, une volonté politique inébranlable et la mobilisation consciente des forces vives de la nation», espère l’initiative du 24 avril, invitant le pays à la proactivité pour réconcilier la nation avec elle-même, redéfinir son pacte social et réinscrire Haïti sur la voie de l’espoir, de la prospérité partagée et de la souveraineté assumée.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par une insécurité persistante, une instabilité politique prolongée et des déplacements forcés de population. Les difficultés quotidiennes, combinées à l’absence de progrès visibles dans la transition politique, alimentent le mécontentement populaire et renforcent l’appel à un changement concerté et profond.

Jean Mapou

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