PORT-AU-PRINCE.— Le Président du Conseil de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a confirmé qu’une société de sécurité privée étrangère a été engagée, pour soutenir les forces locales, considérées désormais comme insuffisantes face à la gravité de la situation actuelle.
Le président Jean a expliqué qu’un partenariat avec une entreprise étrangère de sécurité était crucial pour renforcer les capacités opérationnelles des agents locaux de sécurité, dont les compétences individuelles sont souvent dépassées.
Bien que Fritz Alphonse Jean n’ait pas divulgué le nom de la société retenue ni le montant du contrat, des sources ont clamé que la firme américaine «Blackwater» était impliquée, avec un contrat avoisinant les 44 millions de dollars.
Au cous d’une interview sélective accordée à un panel de journalistes, Jean a souligné l’extrême gravité des violences auxquelles le pays fait face. «Nous sommes dans une situation de violences armées extrêmes où les forces de l’ordre ne peuvent, en aucun cas, résoudre la crise à elles seules», a-t-il affirmé, reconnaissant la nécessité d’un soutien externe, en dépit de la présence de la MMSS depuis une an.
Pour ce qui a trait au contrat, le Président a également souligné que le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, gère les détails du contrat au nom de l’État haïtien. «Nous n’étions pas fondamentalement impliqué dans les termes du partenariat», a-t-il insisté
Il faut souligner que, s’il est avéré qu’il s’agit de la compagnie Blackwater, les clauses du contrat paraissent très controversées. Les autorités haïtiennes ont affirmé avoir engagé une compagnie militaire privée étrangère pour intervenir aux côtés de la PNH dans la traque des bandits, alors que les informations font croire que Blackwater n’intervient pas dans la lutte contre l’insécurité en Haïti, au point que le propriétaire de la firme avait dû préciser que « son rôle serait seulement de protéger les VIP ».
Jean Mapou