Le décret portant sur l’organisation du referendum constitutionel, le nouveau code pénal, ainsi que le code de procedure pénal ont tous été adoptés, lors du conseil des ministres, tenu ce mardi 24 juin. Les articles 208, 296 et 305 entre autres, du nouveau code pénal, ont été modifiés.
Un Conseil des ministres pour se transcender
En dépit des désaccords profonds sur le fonctionnement de la présidence du coordonnateur du conseil, les représentants des différentes parties prenantes au CPT se sont transcendés. Ils ont adopté trois documents majeurs. Lors du Conseil des Ministres de ce jour, le Code pénal, le Code de procédures pénales ainsi que le décret référendaire, ont été passés au peigne fin. Ce faisant, ils ont fait preuve d’une élévation d’esprit et d’un sens du devoir d’une rare exemplarité.
Pour le Dr Frinel Joseph, conseiller présidentiel, ce geste restera gravé dans les annales de notre Nation. « Par cet acte de haute responsabilité, ils ont écarté le spectre d’une déchéance morale qui menaçait notre société, et permis au processus démocratique de poursuivre son noble cheminement », a tweet le conseiller Joseph.
Réalisée en pleine tension entre les conseillers, cette réunion en Conseil des ministres témoigne, apprécie encore le Frinel Joseph, avec éclat que, lorsque la grandeur de la mission transcende les intérêts particuliers, la Nation peut s’élever au-dessus des dissensions et inscrire son destin dans l’histoire avec dignité et honneur.
Aucune volonté dictatoriale
De son côté, Emmanuel Vertilaire qui a eu l’autorisation du directoire du Parti Politique Pitit Dessalines, s’est mis au diapason tenant compte de l’urgence de l’heure, pour prendre part à ce Conseil des ministres ce 24 juin 2025. Une décision consensuelle qui a conduit à l’adoption des décrets portant publication du Code pénal et du Code de procédure pénale de mars 2020 modifiés, et le décret référendaire de 2025.
« Par cette décision, a écrit Me Vertilaire, je réaffirme mon engagement envers une gouvernance collégiale, fondée sur la recherche constante du consensus ».
Sans citer de nom, le présentant de Pitit Dessalines, égratigne le président du Conseil, Fritz Alphonse Jean, qu’on accuse d’avoir pris des décisions unilatérales au sein de l’institution. « Aucune volonté dictatoriale ne saurait supplanter l’exigence collective de dialogue, d’équilibre et de respect des principes démocratiques », a-t-il poursuivi.
En pleine tempête, d’autres dossiers d’envergure devraient être mis la table du CPT pour juguler la crise et calmer les esprits de plus d’un. Sans oublier des actions tangibles pour consolider les peu d’espaces engrangés dans ce combat de vie et de mort pour la patrie. Sinon l’été politique haïtien avec des agitations qui s’annoncent sera très incandescent.
Killy Johao