Le président salvadorien *Nayib Bukele* a fermement rejeté, cette semaine, toute idée de renvoyer *Kilmar Abrego García* aux États-Unis, un ressortissant salvadorien au cœur d’une bataille judiciaire après avoir été expulsé par erreur par les autorités américaines.
Comment suis-je censé le renvoyer ? En le faisant passer en contrebande ? a lancé Bukele, lors d’une rencontre avec *Donald Trump* dans le Bureau ovale. La déclaration, teintée d’ironie, souligne l’absurdité de la situation : les États-Unis réclament le retour d’un homme qu’ils ont eux-mêmes déporté illégalement vers le Salvador.
Une erreur aux conséquences juridiques complexes
*Kilmar Abrego García* dont le cas a été révélé par le *Washington Post*
, est devenu l’incarnation des dysfonctionnements du système d’immigration américain. Expulsé en 2023 malgré un statut légal aux États-Unis, son retour poserait un précédent délicat pour Washington, qui devrait reconnaître officiellement son erreur.
Un sujet sensible dans les relations bilatérales
La visite de *Bukele* à la Maison Blanche, initialement centrée sur la coopération sécuritaire, a donc pris un tour inattendu. Le dirigeant salvadorien, connu pour son style direct, a profité de la tribune pour rappeler que son pays « n’est pas une décharge pour les erreurs administratives américaines ».
Les avocats d’Abrego García envisageraient désormais des poursuites contre le gouvernement américain pour « *déportation illégale* ».