Dans une note publiée ce lundi 27 octobre 2025, le Refuge des Femmes d’Haiti dresse un tableau accablant de la situation des femmes et des enfants, notamment ceux qui sont dans les camps.
.Cette structure de défense des droits des femmes souligne que 64 000 personnes déplacés internes actuellement sont répartis dans des camps précaires à travers le Sud, la Grand’Anse et l’Ouest. Parmi eux 60 % sont des femmes et des filles, dont 18 000 enfants âgés de moins de 12 ans et plus de 8 000 mères allaitantes et femmes enceintes vivent sans accès à un abri sûr ni à un suivi médical minimal.
Dans certains camps, les femmes sont exposées à des agressions sexuelles en raison du manque d’éclairage et de présence policière. La faim, la peur et la promiscuité fragilisent encore davantage les familles.
Face à cette réalité préoccupante, le Refuge des Femmes d’Haïti (Ref-Haïti) exhorte le gouvernement à adopter immédiatement les mesures suivantes :
•Activation renforcée du Plan national de gestion des risques et désastres (PNGRD) dans les zones en vigilance rouge, avec une priorité donnée aux sites de déplacés; Mise en place de centres d’hébergement d’urgence sûrs et accessibles pour les femmes et enfants, dotés de kits d’hygiène, de vivres, d’eau potable et d’un appui psychosocial minimal; Mobilisation rapide de la Direction de la Protection Civile (DPC) en coordination avec les mairies et les organisations locales, pour le relogement temporaire des familles situées dans les zones à risque immédiat,
Mettre en place des brigades sanitaires mixtes pour la prévention des maladies et la distribution d’eau potable entre autres.
L’organisation féminine pense si aucune mesure immédiate n’est adoptée jusqu’à 15 000 personnes pourraient se retrouver totalement isolées dans les zones inondables dans le Sud et la Grand’Anse ;
- Plus de 2 000 abris temporaires risquent de s’effondrer sous la pression des pluies et du vent ;
- Les hôpitaux locaux, déjà surchargés, ne pourront pas absorber l’afflux de blessés ou de femmes enceintes en détresse.
Il faut souligner que Melissa a franchi l’échelle d’un ouragan majeur de catégorie 5, avec des vents de 260 km/h. Selon @NHC_Atlantic, les vents destructeurs, les ondes de tempête et les inondations catastrophiques s’aggraveront en Jamaïque au cours de la journée de lundi.
Puis, des crues soudaines et des glissements de terrain sont attendus dans le sud-ouest d’Haïti et dans certaines parties du sud de la République dominicaine jusqu’au milieu de la semaine.
Gedeon Delva


