Dans un communiqué rendu public en fin de semaine, la formation politique KONTRA PÈP LA s’oppose au déploiement de la nouvelle force multinationale chargée de lutter contre les gangs armés en Haïti. Elle qualifie de « nouvelle forme d’occupation étrangère » la mise en place de cette force.
D’après cette structure dirigée par l’ancien sénateur Jean William Jeanty, la présence de groupes militaires étrangers en Haïti « ne fera qu’aggraver la misère du peuple » et renforcer « la dépendance politique et économique du pays.
Le parti accuse, plus loin, la communauté internationales d’avoir contribué à la prolifération des gangs sur le territoire haïtien. « Ceux-là mêmes qui alimentent la violence prétendent, aujourd’hui, venir la combattre », lit-on dans le communiqué.
Ces 5 500 soldats étrangers constitueront « un gang de plus », selon KONTRA PÈP LA qui considère cette initiative comme une tentative de briser l’esprit d’émancipation hérité de l’indépendance de 1804. Le parti voit dans cette opération une tutelle internationale déguisée sous le couvert d’une mission de sécurité.
Tout en exhortant les citoyens conscients et engagés à défendre la dignité nationale, la structure politique invite les forces patriotiques et progressistes à s’unir pour élaborer une stratégie nationale de résistance.
Le signataire du communiqué plaide pour une direction « lucide et souveraine », capable d’apporter des réponses « originales et adaptées » aux réalités haïtiennes.
Gedeon Delva


