Selon la Fondation Je Klere (FJKL), plusieurs aspects du rapport de la DCPJ concernant l’enquête sur Magalie Habitant et ses associés présentent des faiblesses graves. Entre allégations sans preuve, tentatives de manipulation et incohérences, l’enquête semble avoir été mal menée, ce qui remet en question sa crédibilité.
La FJKL met en évidence plusieurs points de faiblesse qui nuisent à la crédibilité de l’enquête sur Magalie Habitant et d’autres personnalités politiques et policières. Ces failles mettent en lumière des pratiques qui soulèvent des inquiétudes quant à l’intégrité de l’investigation menée par la DCPJ.
L’une des critiques majeures de la FJKL porte sur l’utilisation d’allégations sans fondement tangible. Le rapport de la DCPJ mentionne des informations issues du Bureau de Renseignements Judiciaires (BRJ), mais ces éléments ne sont étayés par aucun indice matériel ou témoignage vérifiable. Des noms comme ceux de Magalie Habitant et Prophane Victor sont cités comme des commanditaires d’une coalition criminelle sans aucune preuve formelle pour corroborer ces accusations. La FJKL souligne que les notes du BRJ, qui font état de ces liens, ne peuvent pas être intégrées dans le dossier sans vérification, car elles ne reposent sur aucune base solide permettant de justifier leur inclusion.
De plus, la FJKL met en lumière une tentative apparente de manipulation de l’enquête. Lors du troisième interrogatoire de Magalie Habitant, une question sans rapport direct avec l’enquête a été soulevée, visant à lier la militante à une prétendue manœuvre pour propulser un directeur de la Police Nationale à la tête de l’institution. Cette manœuvre est vue par la FJKL comme une tentative d’affecter la réputation d’Alain Auguste, un haut fonctionnaire de la PNH, en le présentant comme un acteur clé du réseau criminel. L’absence de preuves pour étayer cette accusation et la disparition du nom d’Auguste de la conclusion de l’enquête soulèvent des questions sur l’objectivité des enquêteurs.
La FJKL note également une autre incohérence préoccupante : alors que des invitations ont été lancées à Alain Auguste pour expliquer ses liens présumés avec la coalition « Viv Ansanm », aucune action similaire n’a été entreprise à l’encontre d’un homme d’affaires impliqué dans un financement présumé du terrorisme, ayant même fourni un véhicule blindé à un autre acteur clé de l’enquête. Cette omission semble incohérente et suggère des biais dans le traitement des suspects.
Les critiques de la FJKL montrent qu’il existe une grave inquiétude concernant la manière dont cette enquête a été conduite. La manipulation des faits à des fins politiques ou personnelles et l’inefficacité des méthodes utilisées pour collecter des preuves affectent non seulement la justice, mais aussi la réputation de l’institution policière elle-même. Pour FJKL, il est impératif que des enquêtes de cette nature soient menées avec la plus grande rigueur et dans le respect des principes de l’État de droit, afin de garantir la transparence et la crédibilité des actions de la DCPJ.