Les parties prenantes veulent couper l’herbe sous les pieds du Conseil présidentiel de transition, dans un contexte croissant d’insécurité, en dépit des efforts des forces de l’ordre pour éradiquer le phénomène. De façon séparée, elles expriment des positions presque unanimes sur l’avenir du Conseil.
Montana, en premier, représenté par Fritz Jean, a appelé ce dernier à démissionner, car selon eux, il serait impliqué dans les différents scandales de corruption : argent de l’intelligence, contrats au niveau de la police, dans les douanes, à la DGI, au ministère de l’Éducation nationale, et un détournement présumé de 400 millions de gourdes pour la fête du drapeau. Le Collectif du 30 janvier, représenté par Edgard Leblanc, a également demandé la démission de leur représentant, pour manque de lucidité et de connivence avec Fritz Jean. Il est aussi impliqué dans tous les cas de corruption, notamment ceux concernant la PNH.
L’accord du 21 décembre est de son côté scindé en deux groupes et demande la démission de Gérald Gilles pour des motifs politiques et son implication présumée dans le scandale de la BNC. Celui-ci, il a, récemment. dénoncé ses pairs pour corruption, les accusant d’avoir un appétit vorace pour l’argent sale au détriment de l’intérêt collectif, en refusant d’agir contre l’insécurité.
Le groupe mené par EDE de Claude Joseph a demandé la démission de Smith Augustin pour des raisons politiques et son implication présumée dans le scandale de la BNC. Pitit Dessalines, quant à lui, a déjà menacé de demander la démission de Vertilaire pour l’inaction du CPT dans le domaine de l’insécurité. À noter que, bien qu’il ait été dénoncé comme les autres membres du CPT, il est, le seul, à avoir appelé à prendre des mesures contre l’insécurité et s’était dit prêt à démissionner de ce groupe de criminels, corrompus et audacieux.
Le dernier en date, et ceci avec fracas, est l’appel à la démission de Fanmi Lavalas de Leslie Voltaire,. longtemps perçu comme quelqu’un d’intègre, mais qui a fini par sombrer dans l’océan de corruption. Il est cité dans plusieurs cas : vol et vente de terrains en complicité avec le DG de la police, vol de l’argent de l’aéroport des Cayes, racket des directeurs généraux qu’il avait lui-même placés, détournement de fonds par le ministre des Affaires étrangères, au MTPTC, dans l’intelligence, et connivence avec Jean Fritz, révoqué pour vol à la BRH.
Le secteur privé, comme à l’ordinaire, garde son silence pendant que le pays sombre. Son représentant se contente d’observer sans rien dire, tout en contrôlant la Primature avec un Premier ministre qui agit comme un bon enfant et se fait complice du CPT. Il aurait dû, à la manière de Conille, demander à l’ULCC d’enquêter sur l’ensemble des membres du CPT pour corruption, particulièrement Fritz, Edgard, Leslie et Laurent Saint-Cyr, sur la base du rapport du RNDDH. Les deux membres observateurs se font complices de tous ces actes criminels et de corruption orchestrés dans le pays. Ils sont aussi responsables, comme l’a si bien relaté le rapport du RNDDH.
Le gros problème maintenant, ce n’est pas le départ de ces cadavres pour le cimetière, mais de savoir comment les mettre aux arrêts avant qu’ils ne quittent le pays. Plusieurs personnes avisées ont lancé des appels en ce sens, telles que Roody Sanon, Guerrier Henry, Sauveur Pierre Étienne, etc.
Auteur : Carl Norissaint