Port-au-Prince, 8 octobre 2025.-
Le regroupement politique Accord Karibe a officiellement saisi la justice pour dénoncer, ce qu’il qualifie de dérives institutionnelles et d’abus de pouvoir contre le Conseil Électoral Provisoire (CEP) et du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
Par une sommation acheminée le 7 octobre 2025 par l’huissier, le mouvement exige le respect de la légalité et la transparence dans la conduite de la transition politique.
Le document, enregistré sous le numéro 403467, vise directement les représentants légaux du CEP, Jacques Desrosiers, et du CPT, Laurent St-Cyr. Ces derniers « sont sommés de suspendre toute activité jugée contraire à l’intérêt national et aux principes démocratiques ». Selon Abel Loreston, représentant légal de l’Accord Karibe, cette démarche consiste, avant tout, à garantir le respect des droits politiques et à rétablir un équilibre institutionnel.
Ainsi L’Accord Karibe accorde-t-il un délai de trois jours francs au pouvoir pour surseoir de toutes activités liées au processus électoral. Il recommande la mise en place d’une commission de facilitation et de passation de pouvoir, chargée de préparer la transition et d’organiser le départ ordonné du gouvernement actuel avant le 7 février 2026, afin d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos politique.
« L’État de droit ne doit pas rester un slogan. Nous demandons simplement l’application équitable de la loi », a déclaré M. Loreston qui réaffirme son engagement en faveur d’un dialogue politique inclusif pour transition apaisée et le rétablissement de la confiance entre les acteurs nationaux.
L’Accord Karibe, qui regroupe plusieurs partis et organisations paysannes et sociales, affirme vouloir défendre la démocratie, la justice sociale et la stabilité politique en Haïti.


