«Perspectives de l’environnement », est le titre du tout dernier article du docteur Pierre André Gédéon. À travers ce document le professeur dresse l’état de délabrement de l’environnement du pays pendant ces quinze dernières années et son aggravation avec la montée de l’insécurité.
Le spécialiste en management public propose des actions et des mesures adoptées pour résoudre certains problèmes liés à l’environnement. « Les activités criminelles par les gangs armés sont fortement affectés par l’espace physique et la population en général. Les dégradations environnementales ont un impact majeur sur le milieu urbain, l’agriculture et la stabilisation des bassins versants », a écrit d’entrée de jeu le professeur Gédéon.
Face à ces risques majeurs, Gedeon estime qu’il faut freiner les actes de la pollution urbaine et des nuisances. Selon l’ing chercheur, le contrôle de la pollution et des nuisances impliquent une série de mesures visant à réduire les impacts négatifs de l’activité humaine sur l’environnement et la santé publique dans des zones urbaines. Elles comprennent la gestion des déchets, le contrôle des émissions, l’amélioration des transports, la planification urbaine et la sensibilité du public.
La gestion des déchets
Dans le temps, avant même l’insécurité, la gestion dans les espaces publics ont toujours posé un insoluble problème pour les autorités du pays. Elles constituent un défi environnemental majeur et de plus en plus urgent à relever.
Actuellement, avec l’insécurité, la quantité des déchets generés quotidiennement dans la zone métropolitaine de port au Prince est estimé à une moyenne d’environ 1200 tonnes métriques, de laquelle seulement 100 à 150 tonnes sont collectées et déposées à la décharge centrale officielle à Truitier. D’autres sites fréquemment utilisés par les individus, de prestataires de services sont souvent installés au bord des routes, dans les ravines et les lits des rivières.
Il est important de noter que ces sites de décharges sauvages abritent des populations d’insectes, se nourrissent et subissent également les aléas du vent qui les transportent affectant l’environnement naturel humain. Dans son texte le professeur note le brûlage non contrôlé des déchets partout des les grandes agglomération, l’incapacité des municipalités à résoudre ou assure une bon gestion des déchets et l’inexistence du SNGRS.
En fait, dans l’ensemble, Haïti est exposé; car les voies routières, les extensions urbaines et rurales ne sont pas assainis, elles sont pas planifiées et se trouvent en amont, là elles sont avales, elles constituent un bouchon pour l’évacuation des eaux vers l’exutoire naturelle des villes.
« Ceci a des répercussions sur le bon nombre de plages envahies par les matières plastiques de toutes sortes ». De plus, l’on doit noter l’engorgement des canaux, des égouts, qui rend les villes plus malsaines en période pluvieuse.
Des dispositions à prendre
M Gedeon croit que la problématique de l’insalubrité se révèle urgente; la situation décrite doit constituer une sorte d’opportunités qu’il convient de saisir. Comme alternative, l’option de collection d’ordures, curage des canaux nettoyage des plages et sensibilisation à la gestion des déchets, installation des poubelles, décoration, installation des pots au niveau des places, outillage, sensibilisation etc..
« Il faut donc agir pour rendre utile toute une catégorie d’hommes et de femmes, particulièrement les jeunes qui cherchent désespérément de quoi pour être utile à la société », a conclu le texte du professeur.
Gedeon Delva