La plateforme politique Zanmi Pèp exprime sa plus vive indignation face à l’incapacité manifeste du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à répondre aux attentes du peuple haïtien en matière de sécurité et d’organisation électorale. Créé dans le cadre de l’Accord du 3 avril, ce conseil avait pour mission de sortir le pays de la crise actuelle. Pourtant, plusieurs mois après son installation, la situation ne fait qu’empirer.
Face à cette faillite, Zanmi Pèp rejette catégoriquement toutes les déclarations émanant du CPT, qui ne sont que de vaines promesses sans impact réel sur le terrain. Le peuple continue de vivre dans la terreur quotidienne, les gangs armés contrôlent plusieurs zones du pays, et aucune mesure sérieuse n’a été prise pour freiner cette descente aux enfers.
La plateforme exige la démission immédiate du CPT et du Premier Ministre Fils-Aimé, qui a démontré son incompétence totale en tant que chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN). Incapable de restaurer la sécurité, il prouve chaque jour qu’il ne détient ni l’autorité ni la volonté politique de faire respecter l’État de droit.
Les déclarations récentes de Fritz Alphonse Jean, membre influent du CPT, affirmant savoir qui a distribué les armes dans le pays, sont particulièrement choquantes. Pour Zanmi Pèp, ce n’est pas le moment de se plaindre, mais d’agir. Si ces individus sont identifiés, ils doivent être arrêtés sans délai. Toute passivité ou inertie dans ce contexte prouve une complicité tacite ou une incompétence notoire.
Enfin, Zanmi Pèp rejette avec fermeté la déclaration du Premier Ministre Alix Fils-Aimé concernant l’organisation d’élections dans les 275 jours restants avant le 7 février 2026. Dans les conditions actuelles, une telle annonce est non seulement irréaliste, mais elle constitue aussi une tentative de manipulation pour conserver le pouvoir sans aucun mandat populaire.
La plateforme politique Zanmi Pèp réaffirme son engagement aux côtés du peuple haïtien et appelle à une mobilisation générale pour forcer la démission des autorités de transition actuelles et mettre en place une véritable gouvernance capable de rétablir l’ordre, la justice et la démocratie dans le pays.
Abel Loreston


