dimanche, juin 8, 2025

Creating liberating content

En signature à Livres...

Avec son trente-quatrième ouvrage, Haïti (1986-2025) : l’État de l’État, publié en juin...

Fritz Jean est sur...

Fritz Jean est sur une île déserte. Après l’accident dont il se rappelle...

Le rôle des médias...

À l’initiative de la Commission technique de restructuration de la Radio et Télévision...

FELIFHA : un festival...

Du 12 au 14 juin 2025, le Centre Culturel Brésil-Haïti, à Pétion-Ville, accueillera...
AccueilActualitésLa perversion de...

La perversion de l’État, une nécessité à l’organisation de l’autodéfense populaire

Face à l’injustice et l’oppression, il ne doit pas y avoir de neutralité ni d’inactivité non plus. Rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur. Dans l’élaboration de cet acte de positionnement et d’engagement dans le contexte de cette guerre étatique que subit le peuple haïtien, j’entends articuler mon propos à partir de trois paramètres : 

1. Situer la position et le rôle de l’État dans cette guerre ;

2. Dénoncer la relation contre-nature entre l’État et la coalition terroriste, sa fille ;

3. Encourager une autodéfense organisée par le peuple contre le « viv ansanm » étatique.

Devant la faillite de l’État, la garantie du droit à la vie des citoyens dans la cité relève du peuple. Pour la survie d’un peuple en agonie, l’autodéfense s’impose comme seule alternative pour combattre cet ennemi bicéphale – pour  ce qui est de ses composantes internes.  Pour mieux illustrer la relation de pouvoir et de collaboration qui existe entre la coalition des terroristes qui s’auto-nomme « viv ansanm » et l’État, d’unepart, et le peuple persécuté, d’autre part, je recourrai à la célèbre citation de Desmond Tutu, le Prix Nobel de la paix de 1984, disant ceci : « si vous êtes neutres en situation d’injustice, alors vous avez choisi d’être du côté de l’oppresseur ». Ainsi vu l’oppression féroce que « viv ansanm » fait subir au peuple haïtien, si l’État qui était censé être son protecteur légitime ne le défend pas, mais au contraire, reste dans l’indifférence et lelaisse périr sans moindre secours, c’est qu’il est de connivence avec ce groupe d’escadron de la mort en l’ordonnant d’opérer en toute impunité aux dépens du minimum droit à la vie des membres de la population, en tant que personnes humaines. 

En conséquence, l’État étant par définition,(conventionnellement), cette entité puissante, détentrice du monopole de la violence légitime, plus précisément de la violence physique légitime, suivant les propos de Max Weber,en agissant en convergence avec les oppresseurs du pauvre peuple, dans le cadre de cette guerre effroyable qui ne dit pas son nom, c’est qu’ils ont les mêmes intérêts. Sachant que cetteentité-fille qui s’autoproclame « viv ansanm », en l’occurrence la coalition des criminels, terroristes qui ne vit que par l’écoulement du sang des couches populaires de la société haïtienne, représente son oppresseur, l’inaction de cet État prouve alors qu’il a choisi d’être du côté des sanguinivores. Cela entraine que ces deux puissantes entités forment, dès lors, un faisceau lumineux convergent contre le peuple. Parce que tant le feu des armes de cet « l’État » que celui des armes de la coalition « viv ansanm », se dirigent tous vers une seule cible, une seule proie : le peuple démuni et désarmé. Toutes les balles, d’où qu’elles viennent atterrissent dans les têtes des honnêtes-gens impuissants. 

À titre d’exemple, le citoyen conséquent Elibert IDOVIC(du canapé-vert) a été lâchement abattu d’une balle dans le dospar les chiens de garde du statuquo qui se positionnaient dans les parages du carrefour-museau lors de la manifestation contrel’insécurité organisée, par les deux entités puissantes ci-dessus mentionnées. Cette manifestation populaire contre le banditisme d’État du 19 mars 2025, l’initiative des vaillants résistants du quartier du Canapé-Vert, a été réprimée sauvagement par les gardiens du système de terreur, institué dans le pays depuis à peu près 14 ans. C’en est trop ! On en a marre. Les territoires « perdus » ou livrés nous rendent errants dans notre modeste vie, tandis que les balles perdues nous rendent absents dans la vie. Ce faisant, aujourd’hui, notre compatriote Elibert est absent. Il n’y est plus, il a été emporté par les balles assassines du pouvoir d’État. Étant sans secours, il nous faut chercher collectivement un recours pour préserver notre vie. Sinon, nous sommes foutus. 

À cet effet, la seule solution qui se révèle efficace, à mon sens, pour notre survie, c’est l’autodéfense organisée à l’instar de l’agissement collectif et convergent des brigades de vigilance des quartiers de croix-des prez, de Pacot, De Turgeau, de Débussy et surtout du Canapé-vert qui s’érigent en une forme d’État en miniature pour se prémunir du danger que représentent les ennemis publics et connus du peuple.  C’est une initiative qui doit être fortement encouragée dans le contexte de guerre actuel. Nous devons chanter en chœur : les quartiers de tous les coins et recoins du pays, indignons-nous, unissons-nous, armons-nous et constituons-nous en groupe d’autodéfense pour la préservation de notre vie et celle de nos proches ! Nous devons nous organiser contre cet État qui se pervertit en se gangstérisant, en armant d’autres groupes d’individu sur le territoire qu’il étaitcensé contrôler. En agissant ainsi, cet État n’est plus digne à être considéré comme tel. Il faut prendre la chose pour ce qu’elle est. 

D’ailleurs, l’État ne peut perdre de territoire en restant intact, sachant que la notion de territoire étant une de ces caractéristiques essentielles. C’est en ce sens que Max Weber, en le définissant, a écrit (à la page 125) dans le savant et le politique, ce qui suit : « […] il faut concevoir l’État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d’un territoire déterminé – la notion de territoire étantune de ces  caractéristiques –, revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime. Ce qui est en effet le propre de notre époque, c’est qu’elle n’accorde à tous les autres groupements, ou aux individus, le droit de faire appel à la violence que dans la mesure où l’État le tolère : celui-ci passe donc pour l’unique source du « droit » à la violence ».

Or, depuis au moins 2018 notre territoire commençait à êtrelivré quartier par quartier aux terroristes. Depuis lors, nous subissons la violence de toutes sortes, notamment physique psychologique des groupements armés. Nous sommes, pour ainsi dire, livrés à nous-mêmes, du moins nous sommes à la merci des criminels sans foi ni loi, entretenus par l’État. 

En définitive, nous sommes à la croisée des chemins où nous devons donc, nous prendre en charge maintenant pour la reconquête de tout le territoire de notre pays et pour notre survivance sous le joug de cet empire gangocratique en pleine extension à tous les niveaux.

Chers compatriotes, levez-vous ! Car, ensemble, nous vaincrons. 

Le citoyen Jean Willy BELFLEUR, Port-au-Prince, 24mars 2025.

Get notified whenever we post something new!

Continue reading

En signature à Livres en folie: »Haïti (1986-2025) : l’état de l’État » – Un essai magistral de Pierre Josué Agénor CADET

Avec son trente-quatrième ouvrage, Haïti (1986-2025) : l’État de l’État, publié en juin 2025 par Correct Pro Éditions,le professeur Pierre Josué Agénor CADET nous livre une œuvre d’une envergure rare, à la fois ambitieuse, documentée et engagée. Cet essai...

Fritz Jean est sur une île. Premier épisode

Fritz Jean est sur une île déserte. Après l’accident dont il se rappelle quelques bribes seulement des circonstances, il se retrouve seul. L’avion avait piqué du nez et les passagers criaient, gesticulaient et puis plus rien. La seule chose...

Les gangs de nouveau en guerre dans la Plaine du Cul-de-Sac

CROIX-DES-BOUQUETS.— Les quartiers de Marassa, Santo et Chada sont en ébullition depuis la nuit du vendredi 6 au samedi 7 juin. Les gangs Chen mechan, 400 Mawozo et de Canaan s'affrontent violemment, pour le contrôle de territoires. Plusieurs dizaines d’habitants...