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“La France face à elle-même : la fragilité intérieure d’une puissance en quête de cohérence mondiale”.-

Vers un pacte du renouveau entre la République française et la Deuxième République ou la République Renaissante haïtienne.-

Introduction : le paradoxe français du XXIᵉ siècle.-

La France, héritière d’un rayonnement civilisationnel sans équivalent dans l’histoire moderne, se trouve aujourd’hui à un tournant historique. Puissance militaire, diplomatique et culturelle reconnue, elle affronte une réalité intérieure complexe : une fragilité politique et sociale croissante, qui menace la cohérence même de sa projection internationale.

Les crises successives — des mouvements sociaux à la contestation de la réforme des retraites, de la défiance envers les institutions à la montée du scepticisme populaire — ont révélé une fracture profonde entre la France d’en haut et la France d’en bas.

Sur la scène internationale, après les déboires du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) et les tensions persistantes dans plusieurs zones d’influence historique, c’est désormais le tour de Madagascar, autrefois bastion du lien franco-africain, de questionner la nature réelle du partenariat avec Paris.

Ce constat n’est pas une critique : il est le symptôme d’un monde en mutation, où l’ancien équilibre colonial ne suffit plus à fonder la légitimité d’une puissance. La France, pour rester grande, devra apprendre à redevenir juste, humble et lucide.

I. Le paradoxe d’une puissance : entre moyens mondiaux et fragilités intérieures.-

Sur le plan diplomatique, la France reste l’une des nations les mieux dotées : siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, puissance nucléaire, réseau diplomatique parmi les plus vastes au monde, langue universelle.

Mais à l’intérieur, la cohésion nationale se délite. Le malaise social s’enracine. L’inflation de la dette publique, la crise énergétique, le choc migratoire, les tensions communautaires et le désenchantement de la jeunesse forment un cocktail explosif.

Ainsi, la gouvernance de l’ancienne puissance coloniale devient une alchimie paradoxale : entre les moyens d’une grande puissance et les fragilités d’une société en quête de sens. Le prestige international masque mal la précarité sociale, et la projection militaire contraste avec la crise de confiance civique.

Ce contraste illustre le dilemme du XXIᵉ siècle français : comment continuer à défendre la grandeur du pays sans avoir retrouvé la paix intérieure ?

II. La France et ses anciennes colonies : un héritage à réinventer.-
Depuis plus d’un siècle, le rapport entre la France et ses anciennes colonies oscille entre tutelle, coopération et méfiance.

Les interventions militaires au Sahel ont cristallisé un sentiment d’usure : les peuples africains ne rejettent pas la France, ils réclament simplement une nouvelle forme de partenariat, débarrassée de la logique d’ingérence et fondée sur la réciprocité.

L’échec du “modèle postcolonial” n’est pas celui d’une idéologie, mais celui d’une méthode. La France a voulu protéger son influence au lieu de partager sa puissance.

Aujourd’hui, face à l’éveil panafricain, elle doit inventer une autre diplomatie : une diplomatie du respect, non de la dépendance.

III. Le tournant malgache : symbole d’un basculement global.-

Madagascar, longtemps considéré comme un allié francophone fidèle, manifeste désormais les signes d’un repositionnement stratégique.
Comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger avant lui, l’État malgache explore de nouvelles alliances économiques et militaires — notamment avec la Chine, la Russie et les pays émergents.

Cette tendance n’est pas un rejet de la France, mais un signal d’épuisement du modèle unilatéral. Le monde post-occidental n’est plus une théorie : il est une réalité.

Et la France, pour conserver son influence, doit accepter de renégocier ses alliances sur une base d’égalité réelle.

IV. Haïti et la France : entre mémoire et renouveau.-

Dans cette recomposition mondiale, Haïti occupe une place symbolique et stratégique unique.

Première République noire libre du monde, née d’une révolution contre la domination coloniale française, Haïti ne demande pas la rupture, mais le respect historique et la reconnaissance d’un partenariat d’égal à égal.

C’est dans cet esprit que s’inscrit le Programme “Renaissance (Leave No One Behind)”, qui incarne la Deuxième République haïtienne, la plus grande vision socio-économique du pays depuis 1804.

Cette nouvelle ère s’inspire des valeurs universelles de justice, d’égalité et de liberté — des valeurs que la France elle-même a proclamées.

Mais cette fois, il ne s’agit pas d’imiter la République française : il s’agit de dialoguer avec elle, sur la base d’une maturité politique retrouvée.

V. La doctrine de la Droite Dessalinienne : un pont entre deux mondes.-

La “Droite Dessalinienne”, conçue et portée par Yvon Bonhomme, n’est pas une doctrine de rupture.

Elle est une philosophie du renouveau moral, de la responsabilité collective et du patriotisme éclairé.

Elle s’inspire à la fois de Jean-Jacques Dessalines, Fondateur de l’indépendance haïtienne, et du stoïcisme antique, cherchant à unir la vertu, la raison et la souveraineté.

Cette pensée invite à repenser les rapports entre les nations :

“Les peuples libres ne se craignent pas, ils s’élèvent ensemble.”

C’est pourquoi le dialogue entre la Deuxième République haïtienne et la Cinquième République française doit devenir un Pacte du Renouveau, fondé sur la vérité historique, la reconnaissance mutuelle et la construction d’un nouvel humanisme francophone.

Conclusion : pour un pacte du renouveau.-

Loin d’une critique hostile, cette réflexion est une invitation à la lucidité partagée.

La France et Haïti, mères et filles d’une même culture de liberté, ont aujourd’hui rendez-vous avec l’histoire : celle de la réconciliation des peuples, du dépassement des blessures et de la renaissance des consciences.

Si la France veut demeurer grande, elle devra apprendre à écouter.

Et si Haïti veut redevenir forte, elle devra apprendre à dialoguer.

Ainsi naîtra, entre les deux rives de l’Atlantique, le Pacte du Renouveau, celui de la “Droite Dessalinienne”, de la Deuxième République haïtienne et d’une France réconciliée avec sa propre promesse universelle.

Signé :
Yvon Bonhomme
Stoïcien, Chercheur engagé, Stratégiste politique, Feministe,

Ancien Directeur Général du Ministère des Haïtiens Vivant a l’Etranger (MHAVE),

Président-Fondateur du Parti Politique Patriyòt Rasanble pou Sove Lakay (PARASOL),
Concepteur et Inventeur de la Droite Dessalinienne et le mouvement des Madan Sara,
Architecte de la Deuxième République,

“Ce ne sont pas les événements qui troublent les hommes, mais l’idée qu’ils s’en font.” — Épictète.

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