Le gouvernement chinois a significativement accru ses dépenses budgétaires au premier trimestre, marquant une accélération notable dans sa réponse aux défis économiques actuels. Selon les dernières données, les engagements financiers de l’État ont progressé de 5,6% sur un an, atteignant 1 300 milliards de dollars (1,3 billion), un rythme inédit depuis 2022.
Cette hausse reflète une stratégie proactive pour contrer plusieurs vents contraires : un marché immobilier toujours atone, des signes persistants de déflation, et une demande extérieure menacée par l’escalade des tensions commerciales avec les États-Unis. En injectant des fonds publics dans l’économie, Pékin tente à la fois de stimuler la demande intérieure et de sécuriser ses objectifs de croissance.
Cependant, cet effort budgétaire intervient dans un contexte de revenus gouvernementaux en recul : les recettes fiscales ont chuté de 2,6% au premier trimestre, à 950 milliards de dollars. Résultat, le déficit public s’est envolé à 315 milliards de dollars, en hausse de 41% par rapport à l’année précédente un déséquilibre qui pourrait alimenter les débats sur la soutenabilité financière à moyen terme.
Reste à voir si ces injections budgétaires suffiront à enrayer la défiance des ménages et des investisseurs, clé d’une reprise durable.