KENSCOFF, Haïti.— Une contre-offensive menée par des unités de la police nationale d’Haïti dans la soirée du 10 au 11 mai a conduit à la libération de plusieurs personnes séquestrée par les bandits. Près d’une quarantaine de membres de la coalition terroriste Viv Ansanm auraient été tués, au cours de cette opération.
Le réseau national de défense des droits de l’homme RNDDH, citant une source policière, fait état d’au moins 38 bandits abattus. Pierre Espérance, le directeur exécutif du RNDDH, a rapporté que cinq drones kamikazes ont été largués samedi dernier dans des zones stratégiques occupées par des terroristes.
Ces frappes ont permis de neutraliser au moins 18 criminels, à souligné Espérance. Dans les heures qui ont suivi, des unités spécialisées de la PNH, accompagnées de la brigade d’autodéfense de la commune, ont effectué une vaste opération terrestre, qui a abouti à la capture ou à l’élimination d’environ une vingtaine d’individus armés, retranchés dans des maisons situées à Viard.
Les forces de l’ordre commencent à cerner le mode opératoire des gangs armés, qui consiste à investir des résidences perchées pour mener des attaques en hauteur, a fait remarquer Espérance. En ce sens, plusieurs de ces maisons ont été libérées, a indiqué le responsable du RNDDH, soulignant que d’autres localités sous l’emprise des criminels sont désormais dans le collimateur des autorités.
Pierre Espérance en a profité pour lancer un appel au gouvernement afin de renforcer le soutien logistique et opérationnel aux forces de sécurité engagées sur le terrain. Il a également exhorté l’Inspection générale de la PNH à initier un processus de purification interne afin d’écarter les éléments corrompus ou complices des gangs. «Face à la terreur criminelle, il est essentiel de renforcer la vigilance citoyenne », a-t-il déclaré, déplorant les conséquences humaines et sociales de cette insécurité persistante: victimes civiles, déplacements forcés, et aggravation de la situation humanitaire.
Cette opération constitue une réponse déterminée à l’attaque contre le sous-commissariat de Furcy par la coalition criminelle «Viv Ansanm». Soutenues par la brigade d’autodéfense de Kenscoff, les forces de sécurité ont mené une contre-offensive de grande ampleur, redonnant un peu d’espoir aux habitants.