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In mémoriamMonseigneur Joseph Willy Romélus : une grande âme s’est éteinte

Dans le silence des cœurs meurtris, une étoile s’est éteinte. Monseigneur Joseph Willy Romélus nous a quittés au moment où Haïti avait besoin de ses mains ouvertes, de sa voix douce mais ferme, de son esprit capable de faire vibrer les cordes sensibles de l’âme et d’appeler à l’unité. Son départ laisse un vide immense, mais sa lumière continue de guider ceux qui marchent encore dans les chemins de l’espérance et du bien commun.

L’évêque émérite de Jérémie, Joseph Willy Romélus, prêtre réformateur, humaniste, promoteur du développement et ardent défenseur des droits de la personne humaine dans la Grand’Anse et au-delà, nous a quittés. Son départ, le mardi 12 août 2025 à Arniquet, sa ville natale, à l’âge de 94 ans. laisse un vide immense dans le domaine religieux et dans le secteur patriotique d’Haïti.

Le prélat, dont la philosophie plaçait l’homme et son bien-être au centre de son action, au-delà des concepts religieux traditionnels, était également reconnu pour son affabilité et son humour dans le milieu ecclésial. Il fut le champion de son temps : les actions qu’il a entreprises, les travaux réalisés dans le diocèse de Jérémie, ainsi que ses œuvres religieuses et sociales, continueront de le distinguer parmi les grands de son époque et de son Église.

La Bible définit la mort comme le salaire du péché, comme il est écrit dans le livre des Romains, chapitre 6, verset 23 : « Car le salaire du péché, c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Pour nous, chrétiens, la mort est un passage inévitable ; nul n’y échappe, pas même le Christ, qui, pour expier nos péchés, fut crucifié à Golgotha.

Cependant, grâce à lui, nous savons que la mort n’a pas le dernier mot. Comme le rappelle 1 Corinthiens 15 : 55-57 : « Mort, où est ton aiguillon ? Enfer, où est ta victoire ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâce à Dieu, nous avons la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. »

Monseigneur Romélus, un berger sur les pas du Christ
En tant qu’évêque, Monseigneur Romélus a suivi les pas du Christ dans les bons comme dans les mauvais moments, étant une lumière dans les ténèbres : « Soyez des flambeaux et brillez. » Il a porté son flambeau avec détermination et dévouement, et celui-ci a brillé. Les étincelles continueront d’illuminer ceux qui l’ont connu, même après son départ.

La Grand’Anse, cette terre poétique et mystérieuse, restera son dernier rempart. Considérée depuis longtemps comme un bastion de culture et de spiritualité, elle fut le théâtre de plus d’une cinquantaine d’années de sa vie et de sa carrière. Avant d’être consacré évêque du diocèse de Jérémie, il fut curé de la paroisse Notre-Dame du perpetuel Secours à Latibolière, banlieue de Jérémie.

Humaniste et progressiste dans l’âme, le père Romélus se fit remarquer très tôt par son leadership, sa générosité et son souci constant pour le bien de la communauté.
Moi, Marc Jeris Louis Jean, né à Beaumont, dans l’arrondissement de Corail, j’ai grandi bercé par les traditions de l’Église catholique de la Grand’Anse. Je fus d’abord membre actif des mouvements d’action catholique, puis séminariste au Petit Séminaire Notre-Dame du Perpétuel Secours de Calas, à Jérémie.

Pour avoir eu la chance de côtoyer Monseigneur Romélus, je peux témoigner de son humanité et de sa bienveillance. Son altruisme, son patriotisme et son engagement en faveur des droits de la personne humaine m’ont profondément marqué. Ces qualités m’ont inspiré à écrire le poème « Ode d’honneur à Mgr Willy Romélus » en 1997, lu par le Révérend Père Almonacy Julien lors des célébrations des 20 ans de son épiscopat, en présence des évêques Alix Verrier et Guy Poulard.

Au-delà des édifices et des églises qu’il a implantés, Monseigneur Romélus a fait fructifier la jeunesse. Comme le rappelle le livre d’Ézéchiel, chapitre 34, versets 11-12 : « Je vais moi-même m’occuper de mon troupeau et en prendre soin. Comme un berger recherche sa brebis perdue, ainsi je chercherai mes brebis et les ramènerai de tous les lieux où elles sont dispersées. » 

Sous son leadership, de nombreux jeunes de Latibolière ont choisi la prêtrise et il les a consacrés lui-même pour servir comme le Christ et non pour être servis. Parmi eux : le Révérend Père Jean Antoine, le Révérend Père Walnès St Clair et l’ex-curé de Beaumont, Jean Edner Mars.

Un parcours exceptionnel
Mgr Joseph Willy Romélus, évêque émérite de Jérémie, a consacré plus de 60 ans de sa vie au service de l’Église catholique. Né à Château, commune d’Arniquet (Sud, Haïti), il fut ordonné prêtre le 13 juillet 1958 pour le diocèse des Cayes, aux côtés de confrères tels que Jean Nérée Lindor et Jean Alix Verrier. Son parcours exceptionnel illustre son engagement constant envers sa foi et sa communauté.

  • 1950-1963 : Vicaire à la paroisse de l’Anse-à-Veau
    1963-1964 : Vicaire à la paroisse de la Nativité de Dame-Marie
    1964-1965 : Vicaire à Saint-Louis du Sud
    1965-1977 : Administrateur de la paroisse de Latibolière

Après la mort subite de Mgr Carl-Édouard Peters le 4 juillet 1975, le pape Jean-Paul II nomma Joseph Willy Romélus évêque du diocèse de Jérémie le 26 avril 1977. Il assuma cette charge avec leadership, responsabilité, conviction et humilité jusqu’à sa retraite le 6 août 2009, à 78 ans. Durant ses 32 ans d’épiscopat, il guida les fidèles vers le chemin du progrès et de la foi, laissant une empreinte spirituelle et pastorale indélébile.

Le décès de Monseigneur Romélus marque la fin d’une vie entièrement consacrée au service du Père Tout-Puissant. Son héritage au sein de l’Église catholique de la Grand’Anse est inestimable. Comme l’apôtre Paul, il pourrait dire : « j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m’est réservée par le Seigneur, le juste juge, non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé son avènement.» 

Si Haïti apprenait à cultiver les graines de lumière semées par Monseigneur Joseph Willy Romélus, chaque parole de bonté, chaque geste de justice et d’espérance pourrait éclore en un arbre qui abriterait la nation tout entière. Du sommet des institutions jusqu’au peuple, enraciné dans la terre fertile de son courage et de sa foi, Haïti pourrait renaître.

Que les paroles de paix et d’unité qu’il a laissées deviennent le socle sur lequel se reconstruira demain, et que son héritage éclaire le chemin des générations à venir. Car même si l’étoile s’est retirée du ciel des vivants, sa lumière continue de briller dans l’âme de ceux qui veulent marcher ensemble vers la justice, la foi et l’amour.

QUE SON ÂME REPOSE EN PAIX !

Marc Jeris Louis Jean, New York
Mlouisjean726@gmail.com

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