En guise de rappel, depuis tantôt 14 ans, notre pays subit un régime gangocratique inauguré avec le Narcotrafiquant bien connu, Monsieur Michel Joseph Martelly, hissé au pouvoir le 14 mai 2011 à la faveur de la Maison Blanche et de concert avec les principales ambassades occidentales regroupées en une coalition de pouvoir d’ingérence, dénommée : core group. Arrivé au pouvoir à travers une mascarade électorale contestable et contestée, il avait institué son pouvoir sur un trépied composé de :
Le corps group (constitué des ambassadeurs des USA, de la France, du Canada, de l’UE, de l’Espagne, de l’Allemagne, du Brésil, du représentant spécial de l’OEA et de la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies).
La bourgeoisie rentière, flibustière et contrebandière (dit secteur des affres-faire)
Des cartels de drogue et des associations criminelles (appelées couramment les gangs).
Sous le règne de Martelly, on peut dire que l’État s’associait avec la mafia, à la fois pour conquérir le pouvoir, le maintenir et le consolider. C’est ce qu’on nommera dans l’histoire récente d’Haïti, la gouvernance des bandits légaux ; tandis que sous l’administration de Monsieur Jovenel Moïse, ce dernier coopté et parachuté à la magistrature suprême de l’État par le régime des bandits légaux, fusionne l’Etat et la mafia tout en fédérant les associations criminelles pour pérenniser et renforcer le régime.
En revanche, à l’assassinat crapuleux de Monsieur Moïse par les cartels de Drug, le 7 juillet 2021 dans sa résidence, les autres associations criminelles qu’il avait fédérées sont devenues une espèce de mercenariat ambulant plus ou moins autonome qu’a hérité son successeur, M. Ariel Henri, qui a pu passer pas moins de trois ans à se démêler de cette camarilla tout en flirtant avec ce mercenariat avant de se voir éjecter du pouvoir par cette fédération des gangs dénommée : G-9 en famille et alliés qui avait paralysé la capitale en vue de forcer le Premier-Ministre-Président à rester en exil aux Etats-Unis d’Amérique.
Etant donné que la mort d’un sergent arrange toujours un caporal, cette expatriation de Monsieur Henri a fait la part belle aux neuf membres de la fameuse Coalition Présidentiel de Transition (CPT) qui, par contingence, bénéficient un pouvoir émanant directement de la « révolution » de la coalition des terroristes « viv ansanm », ci-devant G-9.
Ainsi, le pouvoir nanocephal porte dès sa naissance, les germes même de sa perversion. Car, il s’agit pour ainsi dire, pour les neuf mousquetaires, d’ouvrir la boite de pandore. Et, ce faisant, il procède à la cession de ce qui restait de l’ÉTAT à l’empire terro-cratique dans sa version la plus féroce et meurtrière depuis sa création en 2011.
En conséquence, aujourd’hui, l’État est censé dissoudre dans le régime terro-cratique au point que la coalition des terroristes peut ordonner à la Coalition Présidentielle de Transition de nommer pour son compte : Ministres, Directeurs généraux, Commandant en chef de la Police Nationale d’Haïti, délégué départemental, commissaire du gouvernement, le tout dernier ordre en date est celui du caïd de la commune de carrefour, Krisla, qui a décrété le dimanche 27 avril 2025 trois journées de grève juridictionnelle (lundi, mardi, mercredi) pour exiger aux autorités dites étatiques de valider pour lui un conseil municipal intérimaire après avoir chassé au début de l’année en cours tous les représentants légaux de l’État central et des collectivités territoriales. Il dit qu’il veut agir en toute légalité, c’est pourquoi, il ne nomme pas directement de son propre chef son conseil municipal. Sa grève a été respectée sans surprise à 100% durant les deux premiers jours. En dépit de cette réussite totale, il poursuit sa grève en convoquant la population à une journée de corvée pour balayer les rues de la ville de Carrefour en attendant que ses collaborateurs de la Coalition Présidentielle de Transition exécutent avec célérité son instruction sous peine d’organiser d’autres massacres sur la population vulnérable, laquelle est sans secours ni recours.
Ailleurs, c’aurait été un fait insolite, mais chez nous en Haïti, dans la première République nègre indépendante du monde qui oubliée et avilie, il est un fait divers, voire normal qui n’étonne presque personne. Ici, la volonté des terroristes est plus forte que la volonté générale, elle remplace les lois. Les couches populaires subissent un cycle infernal de violence indescriptible depuis ces sept dernières années dans certaine région du pays.
Voilà où nous en sommes dans cette décente aux enfers enclenchée depuis 14 ans de règne voyoucratique. Nous sommes aux abois. Le peuple haïtien appelle au secours des peuples du monde entier pour sa survie ! Le malheur nous guette de toutes parts. Il est multiforme. Nous n’avons plus de mots pour mieux décrire nos maux.
Jean Willy Belfleur, Fort-Liberté,