PORT-AU-PRINCE.— Le Programme d’Investissement Public (PIP) rectificatif d’avril 2025, géré par le Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE), comprend 231 projets financés à partir des fonds du Trésor Public pour une enveloppe globale de 36,02 milliards de gourdes. C’est ce qu’indique le dernier rapport de suivi du MPCE couvrant la période du 1er octobre 2024 au 19 septembre 2025.
Le rapport révèle que le MPCE a reçu 204 Fiches d’Identité et d’Opération de Projet (FIOP) au cours de la période considérée. Toutefois, plus de 70% de ces dossiers ont dû être retournés aux institutions soumissionnaires afin de corriger des irrégularités détectées lors de la première analyse.
Par ailleurs, 77 dossiers de demande de décaissement incomplets ont été traités sans donner lieu à une requête de fonds ni à une autorisation de paiement. Des accusés de réception ont été envoyés aux institutions concernées pour les inviter à compléter leurs documents, notamment ceux liés à la reddition de comptes.
188 projets validés, près de 32 milliards de gourdes mobilisées
À l’issue de ce processus rigoureux, 188 FIOP ont été validées, et 173 d’entre elles transmises au Ministère de l’Économie et des Finances (MEF) pour soutenir des requêtes de fonds ou autorisations de paiement au profit de 162 projets.
Cette étape a permis la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de 31,98 milliards de gourdes, soit près de 89% du montant total prévu dans le cadre du PIP rectificatif.
Un processus exigeant et interinstitutionnel
Le MPCE rappelle que la transmission des FIOP au MEF ne constitue qu’une phase du processus de décaissement, qui nécessite la soumission d’une série de documents administratifs et financiers complémentaires. Parmi ceux-ci figurent :
les contrats approuvés par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA),
les plans de passation de marchés validés par la Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP),
ainsi que des factures, proformas et pièces justificatives.
Le ministère souligne que la réussite du processus de décaissement repose sur la coopération étroite entre les ministères sectoriels, le MPCE et le MEF, notamment en matière de soumission rapide des documents techniques et de reddition de comptes.
En effet, le rapport du MPCE met en avant une meilleure discipline administrative dans la gestion du PIP et appelle les institutions publiques à renforcer leurs capacités internes pour garantir la transparence et l’efficacité de l’exécution des dépenses d’investissement.
Jean Mapou


