Depuis plusieurs jours, les forces de l’ordre haïtiennes intensifient leurs opérations dans les bastions des gangs, notamment à Port-au-Prince. Des bandits sont neutralisés, des territoires repris et du matériel saisi. Un regain d’espoir naît chez une population assoiffée de paix.
Les forces de sécurité haïtiennes poursuivent leurs offensives contre les groupes armés qui sèment la terreur dans la capitale et dans d’autres régions du pays. En cette journée du lundi 26 mai 2025, les opérations continuent et multiplient dans les zones les plus sensibles, avec des résultats significatifs depuis le week-end : plusieurs bandits neutralisés, des espaces reconquis par la police et des équipements saisis.
À Tabarre, dans le fief du gang « Kraze Baryè », dirigé par le caïd Vitelhomme Innocent — recherché par les autorités américaines —, la police est à pied d’œuvre depuis la fin de la semaine dernière. Des drones kamikazes déployés, et des unités tactiques mènent des opérations pour traquer les malfrats. Plusieurs échanges de tirs ont eu lieu, et certains membres du gang ont été neutralisés. Un péristyle utilisé par le chef de gang est maintenant sous le contrôle de la police. Des rumeurs font état d’une possible blessure de Vitelhomme Innocent, tandis que les rafales d’armes lourdes résonnent encore dans les environs.
Au centre-ville, notamment à Village-de-Dieu, d’autres drones ont été largués dimanche 25 mai. Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), une trentaine de membres de gangs auraient été tués lors de cette attaque. À Carrefour, des témoins affirment avoir vu des blessés transportés vers l’hôpital Diquini, sous contrôle des gangs depuis plus d’un an.
À Kenscoff, les affrontements se poursuivent également. La population locale constate un net progrès des forces de l’ordre, saluant un retour progressif du calme.
Cependant, tout n’est pas encore sous contrôle. À Port-au-Prince, dans le quartier de Pacot, des bandits ont incendié plusieurs bâtiments. Dans l’Artibonite, notamment à Petite-Rivière, malgré la présence des forces kényanes, les habitants peinent encore à trouver un véritable répit avec ce lundi plusieurs localités attaquées, des habitations détruites par le feu et des blessés recensés. Des cafés perpétrés par le groupe de gangs « Gran grif « .
Malgré ces tensions persistantes, les avancées des forces de l’ordre nourrissent l’espoir d’un retour progressif à la paix. Mais une question capitale demeure : ces opérations seront-elles maintenues et soutenues dans la durée ?
Wideberlin Sénexant