PORT-AU-PRINCE.— Une manifestation s’est déroulée, dimanche 18 mai, à l’initiative de la plateforme politique ZANMI PEP. L’organisation a mobilisé ses militants pour dénoncer la spirale de violence armée et la mauvaise gouvernance de l’équipe au pouvoir.
Vêtus de T-shirts jaune, munis de drapeaux et de pancartes avec des slogans dénonçant la situation qui prévaut dans le pays, quelques dizaines de manifestants ont répondu à l’appel de ZANMI PEP. Partant de Delmas, leur destination est la Villa d’Accueil, siège du pouvoir de la transition.
«Nous sommes là pour exiger que CPT et le gouvernement assument leur responsabilité devant le peuple», a lâché un des manifestants. «Le pays se meure, pas de sécurité, les gangs font ce qu’ils veulent, mettant toute la population en otage», a-t-il martelé.
Les dirigeants de cette plateforme fustigent le comportement qu’ils qualifient d’inhumain de la part des autorités qui, disent-ils, gaspillent les fonds de l’État en niant les priorités du moment. «Les membres du CPT touchent des salaires et des privilèges exorbitants, des voyages et des séjours dans des hôtels de luxe à l’étranger, alors que la population croupit dans les camps», ont-ils déploré.
Le membres du CPT ont fait décaisser près 400 millions de gourdes pour célébrer le drapeau, pendant que sur le plan structurel le Cap restera tel qu’il était, a déclaré un manifestant, appelant les citoyens du département du nord à s’insurger.
Soulignons que la manifestation de ce 18 mai, s’est déroulée sous le signe de dénonciation de la mauvaise gouvernance du pouvoir en place, dans le contextes de l’insécurité qui a déjà causé plus d’un million de déplacés internes.
La plateforme politique Zanmi Pep est connue pour son opposition à la transition. Le 3 avril dernier, date qui a marqué le 1er anniversaire de l’accord ayant accouché le CPT, Zanmi Pèp, avait écrit à Mia Mottley, actuelle Présidente de la Caricom afin d’exiger la dissolution du Conseil et du gouvernement, après avoir constaté, à son avis, leur échec.
Jean Mapou