Le jeudi qui suit la fête de la Sainte Trinité, c’est-à-dire soixante jours après Pâques, où le dimanche d’après dans certains pays, l’on célèbre à travers le monde cette fête que l’appelle «fete Dieu» ou fête du Corpus Christi. En Haïti, elle est généralement marquée par des processions dans les rues, où les fidèles célèbrent la « présence réelle » de Jésus-Christ dans l’hostie consacrée et le vin de la communion.
En effet, les fidèles participent à des processions dans les rues, portant l’hostie consacrée. Des autels fleuris et des reposoirs sont dressés le long du parcours, où la procession marque des pauses.
Traditionnellement, la célébration de la Fête-Dieu en Haïti est également un jour férié. C’est à dire que l’administration publique, les écoles, les entreprises et l’industrie sont généralement fermées. Elle est une occasion pour les Haïtiens de manifester leur foi et de célébrer leur attachement à la religion catholique.
Depuis des années, cette fête perd presque tout son sens en Haïti. Sur le plan sécuritaire, les églises catholiques n’organisent plus de procession par peur d’être victime. Ce 19 Juin presque pas d’activité dans les rues. Sur le plan religieux, certains Haïtiens croient davantage dans la fête «Guédé» que l’on célèbre les 1er et deux(2) Novembre.
«Nous ne sommes pas chrétiens, je vois pas pourquoi on célèbre la cette fête qui n’est pas sienne», nous a déclaré un vodouisant qui estime que ce jour ne devrait être férié en Haïti.
«Nous sommes haïtiens, mais pas des catholiques», a-t-il poursuivi.
Pour certains, il ne reste que le respect du jour férié, comme tradition. En terme de manifestation et de célébration religieuse, il ne reste plus rien.
Il faut souligner que l’histoire raconte que la Fête de l’Eucharistie (Corpus Christi en latin), plus connue sous le nom de Fête-Dieu, puise son origine dans les visions mystiques de Sainte Julienne de Cornillon, religieuse augustinienne du XIIIe siècle.
«Cette célébration de la communion entre l’homme et Dieu à travers la symbolique du sang de Jésus et de son corps représentés dans le pain et le vin participent de la perpétuation du monde dans un fils de l’homme ressuscité».
Gédéon Delva